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Quels sont les placements préférés des Français en 2015 ?

L'Insee apporte des éléments de réponse dans une étude publiée ce jeudi 5 novembre.

L'Insee apporte des éléments de réponse dans une étude publiée ce jeudi 5 novembre. - Fotolia

Si l'immobilier reste une valeur indémodable pour la majorité des particuliers, ce n'est pas l'actif qu'ils privilégient en 2015. L'Insee a fait le point sur les placements préférés des ménages, dans une étude publiée ce jeudi 5 novembre.

Tout au long de leur vie, les Français travaillent pour accumuler un patrimoine dont ils se servent pour financer des projets ou, dans le cas de l'immobilier, pour couler des jours heureux une fois à la retraite. Mais quels actifs préfèrent-ils? Et lesquels privilégient-ils actuellement? L'Insee apporte des éléments de réponse dans une étude publiée ce jeudi 5 novembre.

1- Le Livret A superstar

Ce placement phare dont les gains sont défiscalisés a su conquérir les foyers français. Début 2015, plus des trois quarts (75,8%) des ménages détiennent ainsi un Livret A, contre 68% en 2010 et 57% en 2004. Un succès que l'Insee explique en partie par des taux d'intérêt relativement élevés (2,25% entre le 1er août 2011 et le 1er février 2013) mais aussi par "une désaffection pour les placements risqués", la crise étant passée par là. Si le Livret A a eu le vent en poupe, on n'en dira pas autant des autres livrets défiscalisés. Le livret de développement durable est passé de 39,4 à 36,7%, entre 2010 et début 2015 et le LEP, destiné aux ménages modestes, de 24,3 à 19,6%. L'explication est simple: avec le double relèvement du plafond du livret A, les Français ont moins besoin de se tourner vers les autres livrets pour placer leur argent.

2 – L'immobilier, une valeur indémodable

Début 2015, près des deux-tiers des Français avaient investi dans la pierre (62,7%). Évidemment, pour l'essentiel d'entre eux, il s'agit avant tout d'acquérir leur résidence principale. 58,9% des ménages français en sont ainsi propriétaires. On remarque que ce chiffre n'a cessé d'augmenter: 53,3% en 1998, 55,7% en 2004, 58% en 2010 et 58,9% en 2015. Par ailleurs, 18% des ménages tricolores possèdent un bien immobilier autre que leur résidence principale (logement vacant, résidence secondaire, investissement locatif…).

3- L'assurance-vie engrange

C'est l'autre produit d'épargne plébiscité par les Français: l'assurance-vie. Et comme le Livret A, il a séduit de plus en plus de Français, avec un taux de détention des ménages qui est passé de 26,2% en 2004 à 36,5% début 2015. "Ce produit offre aux épargnants un cadre fiscal attractif et la possibilité de sécuriser au moins une partie de leur épargne".

Mais on voit bien que les Français n'aiment pas le risque. Les deux-tiers des contrats sont ainsi des contrats dans des fonds en euros, c'est-à-dire sans risque de perte, mais avec un rendement moindre. Et même parmi les autres, les contrats dits "multi-supports" (qui permettent de mélanger des actifs risqués et d'autres qui ne le sont pas), pas plus d'un tiers des investissements sont placés en actions. "Depuis la crise financière de 2008, les ménages semblent donc toujours privilégier la sécurité de leur placement plutôt que leur rendement", souligne l'Insee.

4 - Le PEL redore son blason

Le plan épargne logement reprend du poil de la bête. Après avoir perdu du terrain entre 1998 et 2010 (de 34,5% à 22,5% de taux de détention par les ménages) il est reparti à la hausse pour arriver à 25,2% en 2013. Son alternative, le compte épargne logement a lui au contraire continué de chuter (19,1% en 2004, 16,4% en 2010 et 15,1% en 2015).

5 - Les Français délaissent les actions

La Bourse et les Français, ce n'est pas vraiment une histoire d'amour. Et les chiffres le prouvent. En 2004, un ménage français sur quatre (24,2%) possédait des valeurs mobilières, c'est-à-dire des actions. 11 ans plus tard, ils ne sont plus qu'un sur six (16,5%). "À partir de 2008, les crises financières et économiques ont probablement conduit les ménages à délaisser les valeurs risquées", écrit l'Insee. On notera toutefois que les cadres (31,2%) et surtout les professions libérales (43,2%) sont plus friands d'actions que les catégories moins aisées.

J.Ma

Qualite-Logement.org