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30 ans de hausse des dépenses de logement

Le taux d'effort des locataires du parc privé était de 26 % en 2006

Le taux d'effort des locataires du parc privé était de 26 % en 2006 - Fotolia

Les locataires ont vu leurs dépenses de logement exploser entre 1984 et 2006, selon une étude publiée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).

Une progression de 7 points. La part des dépenses en logement des locataires est passée de 17 % à 24 % de leurs revenus entre 1984 et 2006 (date des dernières données disponibles), selon la Drees.

Principale cause de l’envolée, la hausse des loyers, bien plus forte dans le privé que dans le social : « +1,8 % par an en euros constants dans le parc privé, contre +1,4 % par an dans le parc social », précise l’étude.

Dans le privé, 26 % des revenus consacrés au logement

Résultat : un taux d’effort inégal entre les deux types de locataires en 2006, de 26 % dans le privé contre 22 % dans le social. Le fossé s’est néanmoins comblé par la progression plus rapide des revenus chez ces premiers locataires. « L'écart de taux d’effort entre parc privé et parc social serait de 8 points en 2006 si les locataires du social avaient les mêmes revenus moyens que ceux du privé, contre 4 points en 1984 », poursuit la Drees.

Autre enseignement de l’étude : le parc social est de plus en plus ciblé par les ménages modestes. En effet, il y a 30 ans, 16 % de ces locataires appartenaient aux 25 % des ménages les plus modestes. Leur part est passée à 40 % en 2006. Les raisons de cette hausse ? Une réglementation de l’accès au logement social davantage centrée sur les ménages modestes, mais aussi, sans surprise, les « évolutions sociales et économiques, notamment la hausse du chômage et du nombre de familles monoparentales », conclut l’étude.

André Figeard