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Affaire AirBnB : Quel avenir pour la location saisonnière ?

Les meublés saisonniers sur la sellette ?

Les meublés saisonniers sur la sellette ? - Fotolia

L’étau se resserre autour de la location saisonnière meublée. Cette pratique, peu encadrée en France, pourrait subir le contrecoup de la condamnation d’un particulier passé par la plateforme de location AirBnB à New York.

La polémique enfle outre-Atlantique, après qu’un propriétaire, Nigel Warren, a été condamné à 2 400 euros d’amende pour avoir loué trois nuits son logement à des touristes. L’homme était passé par les services du site de location courte durée AirBnB. Or, la juridiction new yorkaise a considéré que celui-ci tombait sous le coup d’une activité hôtelière illégale, car son logement était loué pour moins de 29 jours.

Si les faits ne se sont certes pas déroulés en France, l’affaire est néanmoins suivie de près par les particuliers qui recourent à la location saisonnière, ainsi que par les professionnels de l’Union des métiers de l'industrie hôtelière (Umih). Ces derniers en ont salué l’issue : « Nous restons très vigilants sur toutes les formes de concurrence déloyale » a indiqué au Figaro son président Roland Héguy. De quoi « réclamer une législation plus claire » dans l’hexagone.

Chez AirBnB, on se veut rassurant. Le site spécialisé dans la location - majoritairement de résidences principales - estime en effet que « cette décision ne changera pas grand-chose », dans la mesure où il est bien stipulé que les utilisateurs doivent respecter leur législation nationale, rapporte le quotidien. Il n’empêche que la branche française concerne 30 000 logements, dont la moitié à Paris.

Effet inflationniste sur les prix

Or, la capitale a déclaré la guerre à la location courte durée, accusée de concourir au gonflement des loyers. Pour pouvoir pratiquer la location courte durée à Paris, il faut disposer d’un local commercial, ou mettre en location sa résidence principale. Ce qui n’est pas obligatoire ailleurs en France. « Le point qu'il reste à préciser concerne la situation intermédiaire », explique au Figaro Olivier Grémillon, directeur France d’AirBnB. C’est-à-dire les « pied-à-terre qui sont utilisés quelques jours par semaine par leur propriétaire ». L’appel à la clarification est aussi partagé par les professionnels du meublé temporaire, qui souhaitent a minima « que des particuliers puissent louer au moins une résidence secondaire pour une durée minimale que le législateur doit préciser », conclut le quotidien.

André Figeard