Aix-en-Provence : Un marché en demi-teinte
Dans l'ensemble, le marché de l’ancienne capitale de la Provence « reste dynamique », selon Laurent Creuset-Beuchat, gérant de l’agence ERA à Aix, qui observe un retour des primo-accédants. Un constat partagé par Pascale Taffin du réseau Century 21, pour qui « le marché est toujours actif » sur la commune.
Cependant, en zoomant de plus près, des nuances apparaissent. Ainsi, les prix au mètre carré affichent 3 620 euros au second trimestre 2013, selon les notaires franciliens. En baisse de 4,04 % sur un an. Mais cet appel d'air n'a pas complètement redynamisé le marché, qui reste scindé en deux. Comme l’évoque le gérant de l’agence aixoise Era, « les appartements se vendent particulièrement bien. En revanche, nous constatons un net ralentissement sur le marché des maisons ». Une analyse confortée par les analystes du crédit foncier, pour qui, « le marché des maisons enregistre trop peu de transactions à Aix-en-Provence », selon une de leurs notes accessible sur le site marché-immo.com. Le site de préciser qu’ « au-delà de 700 000 € et jusqu'à 1 000 000 €, le marché reste très chaotique ».
Une autre particularité de la commune reste le phénomène de surévaluation des biens, qui reste bien « ancrée du côté des vendeurs », selon Pascale Taffin. Suite logique à cela, les délais de transactions s'allongent. Par exemple, l’agence ERA chiffre à 118 jours le délai moyen pour une transaction en mandat exclusif. Century 21 nuance pour sa part ce constat : « lorsque les biens sont au prix du marché », le délai tourne autour de 90 jours.
Des acheteurs en quête de perfection
Le comportement des potentiels acquéreurs est également à prendre en compte pour expliquer ce marché mitigé. De l’avis des professionnels, l’attentisme gagne du terrain et s’explique notamment « par les réformes à venir et en cours », selon Pascale Tassin, pour qui les potentiels acquéreurs sont dans une posture « d’observation ». Les critères d’exigences sont accrus. De l'avis de Laurent Creuset-Beuchat, les acheteurs « sont plus tatillons et la perfection est sans cesse recherchée.» A noter que le centre-ville reste un secteur résidentiel extrêmement recherché par les investisseurs, à l’image du quartier Mazarin.
« En définitive, malgré un contexte général difficile, le marché d'Aix-en-Provence, avec des disparités significatives dues, notamment, à la localisation, reste plutôt bien orienté et constitue, sans doute, pour un investissement en centre-ville, une valeur sûre », résument les analystes du crédit foncier.
Quelques exemples de transactions réalisées :
- Appartement, Aix Sud, 5étage avec ascenseur, 65 mètres carrés, vendu 190 000 euros. Agence ERA.
- Studio, 35 mètres carrés, centre ancien, vendu à 130 000 euros. Century 21.
- Appartement, quartier des 200 logements, à Aix Nord, 53 mètres carrés, vendu à 172 000 euros. Agence ERA.
- T4, 85 mètres carrés, centre ville, vendu à 270 000 euros. Century 21.
- T3, 85 mètres carrés, terrasse de 18 mètres carrés, à refaire entièrement, vendu à 420 000 euros. Agence ERA.
- T3, 74 mètres carrés, quartier de la fac, vendu à 205 000 euros. Century 21.