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Prix immobilier

Après trois ans de hausse, les prix de l'immobilier baissent

Paris résiste à la baisse des prix. Mais pour combien de temps ?

Paris résiste à la baisse des prix. Mais pour combien de temps ? - dr

Les prix de l’immobilier ancien ont baissé de 2,7 % sur l’ensemble du territoire en un an entre le troisième trimestre 2011 et le troisième trimestre 2010, selon une note de conjoncture du réseau Century 21.

La « correction des prix » est là, d'après Century 21. Sur la France entière, le prix moyen au mètre carré a baissé de 2,7% entre le troisième trimestre 2011 et le premier semestre 2011. Soit -4% pour les maisons, et -0,8% pour les appartements, pour se situer désormais à 2 621 euros le mètre carré. Le marché envoie des « signaux inquiétants », estime le groupe, car en un an, les ventes se sont contractées de 11 % entre le troisième trimestre 2011 et le troisième trimestre 2010.

Forte baisse dans les Yvelines

Par régions, l’Ile-de-France n’échappe pas à la tendance. Les prix y ont enregistré un repli, toutefois plus mesuré que la moyenne nationale, de 0,2 %. Les départements franciliens les plus touchés sont les Yvelines (-13,7 %) et la Seine-et-Marne (-4,1 %). Pour le moment, la capitale échappe à la baisse, et affiche même une nouvelle hausse annuelle, de +2,3%. Le prix moyen au mètre carré y franchit le seuil des 8 500 euros, pour s’établir à 8 536 euros au 3ème trimestre 2011, d’après l'étude.

« Le fil de la solvabilité est rompu pour les primo accédants, les moins de 40 ans voient leur proportion parmi les acquéreurs chuter de -18 % France entière (-10 % pour les moins de 30 ans, -8 % pour les 30-40 ans), et -17 % en Ile-de-France », explique-t-on chez Century 21. Un phénomène « amplifié à Paris où la représentativité des cadres moyens baisse de 33 % ».

Des délais de transaction plus longs

Enfin, indice important de l’état du marché : les délais de transaction augmentent, en moyenne de trois jours, dans l’hexagone. A noter qu'à Paris et en Ile-de-France, « là où les prix n’enregistrent pas de baisse substantielle, cet allongement est beaucoup plus conséquent : +11 jours pour la capitale et +6 jours pour l’Ile-de-France », ponctue le réseau.

La réforme de la fiscalité des plus-values immobilières, qui grève la revente d’un bien immobilier autre qu’une résidence secondaire, « risque fort de nuire encore davantage à l’activité, en asséchant la source provenant des résidences secondaires et des investissements locatifs », conclut Century 21.

Léo Monégier