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Prix immobilier

Coup de frein sur la baisse des prix dans l'ancien

La baisse des prix marque un coup de frein au 3e trimestre, selon Laforêt

La baisse des prix marque un coup de frein au 3e trimestre, selon Laforêt - dr

Si le contexte actuel reste propice aux primo-accédants, l'offre de biens disponibles à la vente demeure insuffisante, freinant le mouvement de baisse des prix dans l'ancien. C'est le constat de Laforêt, qui fait le point aujourd'hui sur le marché immobilier résidentiel.

Taux d’intérêts extrêmement bas, prix attractifs… Les professionnels de l’immobilier sont quasi-unanimes depuis quelques semaines, le contexte actuel reste propice aux acquéreurs potentiels. Dans un tel environnement, la demande de logements a encore grimpé au 3e trimestre, à +5,2% selon Laforêt.

Reste que certains primo-accédants ne trouvent pas chaussure à leur pied. "Parmi les biens les plus recherchés, on trouve les petites surfaces (studio, 2 pièces et petite maison de moins de 100 m2), mais on assiste également à un regain d’intérêt pour les appartements familiaux et les maisons de taille intermédiaire", constate le réseau d'agences dans son dernier point trimestriel sur le marché immobilier résidentiel.

Chute de l'offre

Il faut dire qu’en face, l’offre est de moins en moins abondante. Les biens mis en vente sur le marché ont ainsi chuté de 6% à fin septembre, sur neuf mois, alors qu'ils étaient stables au premier trimestre.

Un phénomène de rareté notamment alimenté par les acheteurs déjà propriétaires (secundo-accédants), qui se "relancent progressivement sur un projet d’acquisition". Du coup, "les logements se libèrent lentement", explique le professionnel.

Selon Laforêt, "on croise encore beaucoup d’appartements familiaux, ainsi que des maisons de 150 m² et plus, qui trouvent moins facilement preneurs. Les maisons "pavillons" construites dans les années 50/70 peinent également à trouver des acquéreurs, du fait d’étiquettes énergétiques peu flatteuses".

Repli limité des prix

Alors que la demande reste encore largement supérieure à l’offre, les prix ont, quant à eux, marqué le pas. "L’offre de biens disponibles à la vente, qui reste insuffisante, limite la baisse des prix, particulièrement dans les centres-villes et sur les logements les plus recherchés", commente Yann Jehanno, directeur exécutif de Laforêt.

Au 3e trimestre 2015, le coût de la pierre a reculé de 0,2% par rapport au 2e trimestre. En Ile-de-France, il a progressé de 0,1%. "Sur les appartements de standing ou les surfaces les plus recherchées, les prix se maintiennent, voire progressent. En revanche, les baisses de prix sont plus marquées sur les résidences secondaires, les biens excentrés ou qui présentent des défauts", note le spécialiste.

Parallèlement, les transactions progressent fortement depuis le début de l’année (+10%) avec une franche accélération au 3e trimestre (+14% comparé au 2e trimestre). En région, là où la demande est la plus importante, cette hausse est sensible (+10%). Paris progresse également (+12%), tout comme l’Ile-de-France (+8%), conclut Laforêt.

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Julien Mouret