Du développement de la pratique de la surenchère sur le mandat
La réunion de la Fnaim sur la conjoncture trimestrielle de l’immobilier ancien aura - outre son caractère informatif sur les prix et leur perspective d’évolution – permis de révéler une pratique qui commence à se développer à Paris : lors d’une visite d’appartement, certains acquéreurs n’hésitent pas à surenchérir par rapport au prix de vente indiqué du bien. Selon la Fnaim, « ce seraient environ 5 % des transactions qui concernées par le phénomène ». Ainsi, pour « des biens qui ont une durée de mandat très courte, comprise entre 1 jour et 1 mois à Paris » selon la fédération, un acquéreur peut proposer la somme qu’il veut en plus du prix initial, pour être sûr de remporter la vente au plus vite.
Pas illégal
Illégal ? Non, affirme la Fnaim qui reste toutefois réservée quant aux vertus de cette pratique. « Le prix du bien est évalué entre le professionnel et le vendeur sur une base d’éléments intrinsèques et extrinsèques », comme la qualité du bien, son éventuelle rénovation ou son emplacement. « Il n’est donc pas impossible de faire un avenant au mandat, afin d’en faire modifier le prix, la limite étant de respecter le caractère sérieux de ce prix », indique la Fnaim. En clair, en tenant compte du poids des mensualités des prêts sur le budget de l’acquéreur.
En tout cas, voilà une pratique non encore appréhendée par le droit qui promet de n'être pas très populaire pour de nombreuses personnes évincées de l'acquisition.