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Prix immobilier

Et si la baisse des prix nuisait à l'investissement immobilier ?

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Les promoteurs mettent en garde contre une contraction trop brutale des prix.

« Il n’y a pas de déflation heureuse ». S’appuyant sur les conclusions d’une étude réalisée à sa demande par l’institut Coe-Rexecode, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) s’en est pris ce vendredi « aux idées propagées par de bons esprits qui prônent la baisse des prix de l’immobilier comme remède à tous les maux du pays ».

Baisse de la consommation

Le Coe-Rexecode a étudié l’évolution de la dépense des ménages durant vingt-six phases de baisse des prix de l’immobilier résidentiel à travers le monde, passées (France, Suisse ou Canada au début des années 1990) ou en cours (Espagne, Pays-Bas, Japon, notamment). Le résultat est sans appel : ces phases sont non seulement associées à des périodes de contraction de la consommation des ménages mais elles ont aussi correspondu, « à l’exception de la Suisse entre 1990 et 1998 », à des moments de « récession de l’investissement en logement ».

Prenant acte de ces conclusions, la FPI rappelle que « le niveau élevé des prix des logements s’explique par l’insuffisance de l’offre par rapport à une demande dynamique, portée par la démographie et la poursuite du phénomène structurel de décohabitation ». Dans ce contexte, « une baisse brutale des prix […] se traduirait par un appauvrissement général et un ralentissement encore plus marqué de la construction, générateur de nouvelles tensions à court terme ». La solution passe « par une augmentation de l’offre de logements disponibles ».

François Alexandre