Frais d'agence : Jeudi Noir interpelle les députés

« Nous avons quelques jours pour peser dans la balance, alors que les lobbies immobiliers, très forts, ont gagné du terrain au détriment, encore une fois, des locataires ». Alors que le projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur), amendé fin décembre par le ministère du Logement, sera examiné la semaine prochaine en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, l’association Jeudi Noir ne baisse pas les bras.

Sur son site Internet, l'association demande aux internautes d’interpeller les parlementaires afin de « réduire au maximum le nombre de frais "facturables " aux locataires » ainsi que « le plafond du montant [de ces] frais ».

L'agent représente le bailleur, pas le locataire

En l’état, le projet de loi précise que les locataires devront participer aux honoraires d’état des lieux, de rédaction du bail, de visite, et de dossier. Le montant de cette participation, qui sera fixé par décret, variera en fonction de la surface habitable du bien loué ainsi que de sa localisation, étant précisé dans le texte qu’il « ne pourra excéder celui du bailleur ».

Jeudi Noir estime qu’il est anormal qu’un locataire doive payer des « frais d’agence » pour trois raisons : c’est le bailleur qui choisit de passer par un agent immobilier ; l’agent est le représentant du bailleur et pas du locataire, vers lequel il n’a aucune obligation.

Pour l’ensemble de ces raisons, l’association appelle les détenteurs d’un compte twitter à interpeler leurs députés et sénateurs. Il fournit même une idée de tweet (#ALUR Les locataires ne doivent pas payer de frais d’agence. On compte sur vous ! @NOM #ZEROEURO http://t.co/fnl6qXElxt) et livre une liste de parlementaires à contacter.

A noter que les dépôts d’amendements au projet de loi doivent être effectués aujourd’hui au plus tard…