Immobilier : Dernier record de prix à Paris ?

Le 29/09/2011 à 17:22

8 270 euros du m²... - dr

Les prix de l’immobilier en Île-de-France continuent de progresser, mais leur taux de croissance marque le pas, selon les derniers chiffres de la Chambre des Notaires de la région. Si Paris inscrit un nouveau record de prix au m², son atterrissage programmé se précise.

Selon les derniers chiffres des Notaires de Paris – Île-de-France, la hausse des prix des logements anciens vendus dans la région n’était « plus que » de 13 % sur un an à fin juillet* contre 13,9 % un mois plus tôt**. « Le rythme de hausse […] demeure incontestablement élevé, [mais] il commence à ralentir », commente la Chambre. Une tendance appelée à se poursuivre selon les Notaires, qui estiment d’ores et déjà que « la hausse des prix devrait s’interrompre à l’automne ».

Ralentissement à Paris…

En moyenne, le mètre carré intra-muros s’est négocié à 8 270 euros à la période considérée. Soit un nouveau record, en augmentation de 21,8 % sur un an. Mais pour la première fois, le rythme de la hausse n’a pas progressé d’un mois sur l’autre. Il était de 22,9 % à fin juin, le plus fort jamais observé par la Chambre. Ces chiffres confirment « le début de tassement » prédit en début de mois par Thierry Delesalle, président de la Commission de conjoncture immobilière des Notaires de Paris Île-de-France. « Le marché parisien atterrit et souffle », avait-il confié à LaVieImmo.com (lire l'interview ici).

…comme en banlieue…

Passé le périphérique, le taux de croissance annuel des prix, tous types de logements confondus, était de 12,2 % à fin juillet en proche banlieue et de 5,5 % en grande couronne, contre, respectivement, +12,3 % et +6,8 % à fin juin.

…et sur tous les types de logements

En moyenne, les appartements vendus en Île-de-France entre mai et juillet se sont négociés à 5 550 euros du mètre carré – en hausse de 16,7 % sur un an, contre +17,7 % à fin juin. Les maisons, elles, sont parties pour 309 200 euros en moyenne. Logiquement, le ralentissement est plus fort sur ce type de biens, situées pour la majorité en grande couronne. La hausse du prix des maisons sur un an n’était plus que de 6 % à fin juillet, contre +6,8 % un mois plus tôt.

Les transactions marquent le pas

Ce ralentissement sur le front des prix fait écho à une quasi-stabilisation du nombre de transactions. La note de conjoncture fait état de 46 300 ventes de logements anciens entre mai et juillet, soit 1 % de plus à peine qu’à la même période de 2010. « Par rapport à l’année dernière, les volumes de ventes se sont raffermis en mai 2011, avant de ralentir (-3 %) en juin puis juillet », détaille la Chambre. Le volume de transaction enregistré au cours de ces trois mois est inférieur de 5 % à celui de la période faste de 1999-2007, au cours de laquelle les Notaires ont vendu, en moyenne, 48 800 logements chaque année entre mai et juillet.

Par département, l’activité a été particulièrement soutenue dans le Val-d’Oise (+13 % par rapport à 2010, +2 % par rapport à la période de référence). Elle est au contraire un peu moins dynamique dans les Hauts-de-Seine (-7 et -3 % respectivement), et à Paris (-2 et -14 % respectivement).

*mai – juillet 2011, par rapport à la même période de 2010 **avril – juin 2011, par rapport à la même période un an plus tôt