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Immobilier : Des acheteurs qui croient encore à la plus-value

64 % des acheteurs récents veulent réaliser une plus-value

64 % des acheteurs récents veulent réaliser une plus-value - dr

Les Français qui sont devenus propriétaires récemment se montrent plus « opportunistes » que ceux qui ont accédé à la propriété il y a ne serait-ce que dix ans, selon une étude Harris Interactive pour le compte du Crédit Foncier.

A chaque semaine son sondage immobilier. Le dernier en date émane du Crédit Foncier, qui a chargé l’institut de sondage Harris Interactive de déterminer quelle était « la place de l’acquisition immobilière dans leur parcours personnel » des Français. 1 600 clients de la banque ayant accédé à la propriété depuis 1980 se sont prêtés au jeu.

L’appât de la plus-value

On passera rapidement sur les conclusions qu’impose ce type d’exercice (les propriétaires ont acheté principalement pour se constituer un patrimoine et ne regrettent pas leur choix…), pour se concentrer sur un angle plus inhabituel : les primo-accédants d’aujourd’hui sont plus réfléchis et plus « opportunistes » que leurs aînés.

Le Crédit Foncier note ainsi que « la génération 2010 est remarquable dans son approche [en ce qu’]elle arbitre aisément entre achat et location. Elle met moins d’affect dans l’acquisition immobilière » que les générations 1980, 1990 et 2000, et, contrairement à elles, se montre plus préoccupée par « la perspective de devenir propriétaire et de réaliser une plus-value » que par « le niveau des prix ». 63,8 % des sondés ayant récemment accédé à la propriété reconnaissent avoir été « motivés dans leur décision d’achat par « la volonté d’investir dans la pierre pour pouvoir revendre plus tard avec une plus-value » ». Une motivation citée par 42,7 % seulement de ceux qui ont acheté il y a trente ans. « De même, l’intention de « revendre dès que possible pour acheter un logement de plus grande valeur » est passée de 4,2 % dans les années 1980 à 22 % avec les primo-accédants de 2010 », poursuit la banque.

Le premier achat n’est qu’une première étape

Selon le Crédit Foncier, ces deux dernières réponses illustrent « la nécessité, compte tenu de la hausse des prix », que les primo-accédants éprouvent « de passer par une étape intermédiaire avant d’acheter un bien totalement adapté à [leurs] besoins ».

La donne pourrait changer si le mouvement de correction anticipé par une majorité d’économistes et récemment évoqué par plusieurs acteurs immobiliers (Notaires comme agents) se vérifie dans les mois à venir. Pour l’heure, les Français ne semblent pas prendre le changement de ton en compte : un récent sondage, réalisé, lui, par le site d’annonces immobilières Explorimmo, montre que 46 % d’entre eux (propriétaires ou non) tablent sur une poursuite de la hausse des prix au cours des deux prochains trimestres, contre 18 % seulement une baisse.

François Alexandre