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Immobilier : Des acquéreurs de plus en plus inquiets

L'inquiétude grandit chez les futurs acquéreurs

L'inquiétude grandit chez les futurs acquéreurs - dr

Le marché immobilier reste pour l’heure dynamique, selon l’indice de confiance dans l’immobilier mesuré par TNS Sofres pour Logic-immo.com. Mais l’inquiétude va croissant pour les futurs acquéreurs, tant en ce qui concerne la montée des taux que celle des prix.

A priori, le marché se porte bien. Les intentions de vente ne faiblissent pas en avril, bien au contraire. Avec 3,5 millions de Français qui prévoient d’acheter et 1,5 million qui envisage de vendre leur bien d’ici 1 an, le marché devrait rester dynamique dans les prochaines semaines. Seul bémol, cette tendance résulte « avant tout du caractère saisonnier du marché, propice à l’accélération du marché immobilier », prévient Logic-immo.com.

Questionnés sur la conjoncture et sur l’avenir du marché immobilier, les futurs acquéreurs ne se montrent guère optimistes. L’indice TNS Sofres/Logic-immo perd 12,3 points par rapport à janvier dernier ; il « laisse ainsi présager d’une stagnation, voire d’un recul de la demande pour les mois à venir », analyse le groupe. La proportion de particuliers qui se disent prêts à acquérir un bien baisse également par rapport à janvier : ils étaient 50 % à considérer le moment opportun, et ne sont plus que 36 % en avril.

Des taux de moins en moins attractifs

L’évolution des taux d’intérêts d’emprunt préoccupe davantage les français, qui ne sont plus que 38 % à les considérer attractifs, alors qu’ils étaient 69 % à le penser au début de l’année. Et même si les acquéreurs ont une perception de leur situation financière qui n’a pas changé durant les 6 derniers mois, « 70 % pensent que le niveau de vie général va se dégrader dans les 6 prochains mois ». Ce qui devrait peser sur leurs velléités d'acquisition future d’un bien immobilier.

Des acquéreurs moins pressés

Autre question de taille : celle des prix de l’immobilier. Alors que 52 % des futurs acquéreurs estimaient que la tendance serait à la hausse il y a 6 mois, le chiffre est passé à 41 % en avril. Le sentiment d’une stabilisation grandit, (+5 points à 42 % actuellement), tout comme celui d’une baisse (11 % en janvier contre 17 % en avril) - même si cette opinion est encore très largement minoritaire. L’Île-de-France se détache toutefois, où l’on anticipe pour 55 % des personnes interrogées que les prix seront à la hausse pour les 6 prochains mois.

Mais hormis le cas de cette région, un nouveau mouvement se dessine : « La crainte d’une hausse des prix qui jouait jusqu’à main- tenant un rôle d’accélérateur sur les projets des futurs acquéreurs a été ainsi supplantée par un degré moindre d’urgence, les prix étant susceptibles de stagner dans les mois à venir, voire de baisser », estime le groupe.

Enfin, les français veulent changer de décor. Et de climat, à en croire l’enquête… En effet, si 31 % des futurs acquéreurs cherchent un bien dans un autre région que celle où ils résident, le Sud-Est concentre à lui seul 41 % des projets.

André Figeard