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Immobilier : L'heure n'est plus à la hausse des prix

"de nombreux marchés sont bloqués"

"de nombreux marchés sont bloqués" - dr

Les prix de l’immobilier dans l’ancien évoluent désormais en légère baisse. Selon la Fnaim, ils devraient reculer de 1 à 1,5 % cette année, et de 5 % au maximum en 2013. Côté transactions, la contraction est déjà nette, et pourrait s’accentuer dans les prochains mois.

« L’augmentation intempestive des prix, c’est terminé ! ». D’entrée de jeu, Jean-François Buet a annoncé la couleur, mardi, lors du dernier point de conjoncture de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), dont il prendra les rênes au mois de janvier. « 2012 restera comme une année charnière, un tournant important dans l’évolution des prix », a-t-il appuyé.

Pourtant, si l’heure n’est plus à la hausse, elle n’est pas non plus à la baisse marquée : en moyenne nationale, les prix ont reculé de 0,6 % entre le deuxième et le troisième trimestres, et de 1,1 % sur les neuf premiers mois de l’année, par rapport à la même période de 2011. « Novembre et décembre sont traditionnellement des mois très calmes, a poursuivi M. Buet, et il ne devrait rien se passer sur le front des prix d’ici la fin de l’année ». Selon toute vraisemblance, 2012 devrait donc se solder par un repli compris « entre 1 et 1,5 %, au maximum », loin des 5 % anticipés en début d’exercice.

Et si le mouvement promet de se poursuivre au cours des prochains mois, ce devrait être avec la même modération. Pour 2013, la fédération anticipe, en moyenne nationale toujours, une baisse « de l’ordre de 3 à 3,5 %, pouvant aller jusqu’à 5 %, pas plus ».

Chute des ventes

Cette relative résistance, Jean-François Buet l’a rapprochée du fait que plusieurs marchés sont actuellement « totalement bloqués ». Les marchés ruraux d’une part – « ceux où l’on trouve les biens qui subiraient les décotes les plus fortes s’ils se vendaient » – mais aussi ceux de l’investissement locatif et des résidences secondaires, d’autant plus pénalisés qu’ils pâtissent du « flou qui entoure encore la question de la fiscalité sur les plus-values. Dans l’attente d’une politique du logement claire et lisible, les vendeurs ne vendent plus et les acheteurs, eux, n’achètent pas ». La Fnaim estime que 687 000 logements anciens devraient avoir changé de mains en France en 2012, contre 808 000 en 2011. Soit une baisse de 15 %, qui ramènera l’activité du secteur à ses niveaux de l’année 2008. « Si rien ne change d’ici là, on pourrait se rapprocher des 600 000 ventes l’année prochaine », a poursuivi M. Buet.

Outre une clarification de la question de la fiscalité sur les plus-values, le dirigeant appelle notamment de ses vœux la mise en place d’un dispositif de soutien à l’investissement locatif spécifique à l’ancien (« une déclinaison du dispositif Duflot »), ainsi qu’une restauration du prêt à taux zéro (PTZ+) à même de soutenir la primo-accession, le seul marché qui fonctionne encore un peu, mais montre néanmoins des signes inquiétants de fragilité.

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