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Immobilier : La Fnaim anticipe une baisse des prix en 2012

Les délais de transaction s'allongent, prélude possible à une baisse de prix

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Le marché donne des signes avant-coureur de retournement, qui devraient se confirmer dans les prochains mois selon la fédération.

Les temps ont changé. Quelques jours à peine après les Notaires, la Fédération nationale de l’immobilier a indiqué mardi que la fin de l’année 2011 marquait un « atterrissage en douceur » du marché immobilier francilien. Un « début d’effet de crise » encore « contenu par la pénurie de logements » disponibles, notamment à Paris, mais qui ne devrait pas tarder à laisser place à un mouvement de baisse des prix. La Fnaim ne s’avance pas encore sur l’ampleur possible du repli.

Allongement des délais de transaction

Pour l’heure, les signes avant-coureur du retournement sont un gonflement du stock des biens en attente d’un repreneur (parce qu’il y a moins d’acquéreurs et que les vendeurs s’adressent plus volontiers à des professionnels en période de crise, phénomène déjà constaté en 2009), et un allongement des délais de transactions.

A Paris, la durée moyenne de vente est aujourd’hui de 60 jours, contre 54 jours au premier semestre et 38 jours au second semestre 2010. La Fnaim prédit des délais plus longs encore en 2012. Pour mémoire, c’est en 2009 que les délais étaient les plus longs, de 91 jours au premier semestre, et 62 jours au premier.

La dégradation devrait être plus nette encore en petite et grande couronne, où la suppression du prêt à taux zéro (PTZ+) dans l’ancien fait planer la menace d’« un blocage pour les primo-accédants », qui signent le gros des transactions immobilières. « 70 % des ventes dans certains cabinets de l’Essonne sont réalisés en PTZ », indique la Fnaim.

Climat général pessimiste

« A cela s’ajoutent un certain nombre de facteurs conjoncturels qui ne sont pas de nature à créer la confiance d’acheteurs potentiels ». Pêle-mêle, la chambre cite « les risques économiques et sociaux liés à la crise, l’anticipation d’une hausse des taux d’intérêt, des incertitudes liées à la période électorale », autant de facteurs qui entretiennent « un climat général pessimiste » défavorable à l’investissement immobilier.

François Alexandre