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Immobilier : La Fnaim anticipe une stabilisation des prix en 2010

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Le cataclysme annoncé n’a pas eu lieu. Selon la Fnaim, les prix de l’immobilier ancien n’ont reculé que de 4,9 % en 2009, loin des baisses à deux chiffres entrevues au début de l’année dernière. Pour 2010, la fédération hésite entre plusieurs scénarios, tous centrés sur la confiance des ménages.

« Le fort recul amorcé au cours du second semestre 2008 ne s’est pas confirmé, cédant la place à un mouvement de stabilisation des prix », constate la Fédération nationale de l’immobilier dans son dernier observatoire des marchés de l’ancien, présenté mardi.

Au 31 décembre, en moyenne nationale, les prix des logements anciens s’affichaient en baisse de 4,9 % en moyenne annuelle, après un repli de 3,1 % en 2008. « Soit 7,9 % sur 2 ans », calcule la Fnaim. Cet ajustement compense en partie les gains de 2006 et 2007 (+11,2 % en cumulé) et ramène les prix à leur niveau de la fin 2005.

Pour 2010, plusieurs hypothèses sont envisagées, entre une hausse jugée « soutenable » et une baisse « probable ». Souvent accusée de faire preuve d’un optimisme béat, la Fnaim note que le « léger frémissement d’activité » observé depuis l’automne « mérite d’être relativisé ». Pas d’emballement, donc. « Les blocages de l’activité sont encore nombreux et tous les facteurs de la reprise ne sont pas réunis aujourd’hui ». Et si la demande a pu bénéficier tout au long de l’année de la baisse des taux d’emprunt, la confiance des ménages devrait « constituer le principal ressort du marché immobilier ancien ». Le scénario central est celui d’une stabilisation des prix, dans une fourchette de -3 à +3 % sur douze mois, « au gré de hausses et de baisses alternées au mois le mois ».

Côté transactions, la Fnaim estime que le nombre de ventes pourrait à nouveau franchir le seuil des 600 000 cette année, contre 550 000 (-21 %) en 2009. « Au-delà, seule une incitation publique forte ou les bénéfices retrouvés de la croissance pourraient contribuer à doper l’activité et véritablement encourager la primo-accession des ménages les plus modestes », a estimé rené Pallincourt, président de la fédération.

Emmanuel Salbayre