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Immobilier : la hausse des prix se poursuit en France

La reprise s'est installée en France

La reprise s'est installée en France - Patrick Kovarik - AFP

Les prix des logements anciens ont augmenté en juillet dans plus de 8 grandes villes sur 10, selon le dernier baromètre de LPI/SeLoger. En tête du peloton, Bordeaux, où la hausse dépasse 7%.

Les ménages qui attendent que les prix baissent avant de se lancer dans un projet d'achat risquent de devoir patienter longuement. Les prix des logements anciens commencent clairement à remonter en France. Une tendance qui s'est confirmée en juillet dans plus de huit grandes métropoles sur dix, selon le dernier baromètre publié mardi 30 août par LPI/SeLoger. Et on voit mal en quoi cette tendance pourrait être inversée.

Les taux des crédits immobiliers sont en effet au plus bas (autour de 1,50% en moyenne). Certains emprunteurs, notamment les plus fortunés, peuvent même obtenir des taux inférieurs à 1%. Des conditions de financement qui, elles, ne risquent pas de se représenter de sitôt.

L'envolée des prix d'achat observée ces derniers mois est désormais indéniable. Ainsi, les prix signés au m² (c'est-à-dire ceux mesurés lors de la signature du compromis de vente) ont augmenté de 2,2% sur trois mois (+2% pour les appartements, +2,7% pour les maisons).

Bordeaux en tête

Mais cette moyenne cache encore de fortes disparités. Ainsi, à Bordeaux, le prix moyen du m2 a augmenté, en rythme annuel, de plus de 7%. A Strasbourg ou Toulouse, la hausse atteint au moins 4%. Seuls Paris et Lyon apparaissent, pour le moment, un peu en retrait de ce mouvement général avec une augmentation sur l'année d'à peine plus de 1%. Marseille a, elle aussi, connu un redémarrage plus poussif. Les prix, ont tout juste retrouvé leur niveau de l'an passé. Mais sur les trois derniers mois, le m2 a augmenté de plus de 3%, précise l'étude.

Bien sûr, il reste quelques villes qui échappent pour l'heure à cette envolée des prix. C'est le cas de Grenoble, Rennes et Toulon qui perdent au moins 3% par an, "sans aucune perspective d’inflexion rapide".

Globalement, les indicateurs sont donc au vert sur le marché immobilier. De son côté, "l'activité a retrouvé de la vigueur dès le mois de mai, après un début d'année décevant" selon l'observatoire. Et en juillet, les ventes ont progressé de 10% en niveau trimestriel glissant. Certes, c'est moins qu'en 2015 (+12,3%), mais en année glissante la croissance était encore de près de 9% le mois dernier.

Malgré une pression moins forte sur les prix, l'activité "ne devrait guère se dégrader dans les prochains mois" compte tenu des conditions de crédit qui vont rester "excellentes" d'ici la fin de l'année, conclut l'étude. En juillet, les taux d'intérêt des crédits immobiliers ont encore baissé, pour atteindre 1,55% en moyenne, contre 1,62% en juin.

Retrouvez les prix au m² ville par ville, partout en France

Julien Mouret