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Immobilier : Le luxe parisien serait à l'abri d'une baisse

Pas de baisse... mais de hausse non plus

Pas de baisse... mais de hausse non plus - dr

La branche française du groupe immobilier Coldwell Banker exclut une baisse des prix des logements haut de gamme. En cause, un déséquilibre croissant entre l’offre et la demande pour des biens que peu de particuliers peuvent s’offrir.

Les prix de l’immobilier baisseront-ils à Paris ? « Oui », répondent en cœur la Fnaim d’Île-de-France et le Crédit Foncier. « Peut-être, mais pas ceux des biens de qualité », précise aujourd’hui le réseau Coldwell Banker.

Fantasme

Laurent Demeure, le président de la branche française du groupe d’immobilier d’exception, estime qu’« espérer une baisse des prix des biens haut de gamme à Paris et dans sa première couronne relève du fantasme ». Selon lui, le marché du luxe francilien se caractérise actuellement par « une demande qui s’accroît » et une offre qui, elle, « se réduit ». Soit « une situation originale », contraire à celle qu’on avait pu observer lors des précédentes crises, et qui soutient le niveau des prix.

S’agrandir plutôt que déménager

Si la demande ne faiblit pas, c’est que « Paris et les villes cotées de la première couronne attirent toujours plus d’acquéreurs » - riches français ou étrangers, notamment Brésiliens (au passage, le dirigeant cite « une étude récente » selon laquelle le Brésil compterait « 19 nouveaux millionnaires par jour »…).

Côté offre, Coldwell Banker identifie quatre raisons principales au phénomène de raréfaction des vendeurs :

  • la récente réforme de la taxation des plus-values immobilières, qui incite de nombreux propriétaires à reculer leur projet de vente ;
  • les aléas des marchés boursiers qui incitent les investisseurs à conserver leur patrimoine immobilier ;
  • l’approche des élections présidentielles, qui favorise l’attentisme ;
  • l’évolution de l’environnement juridique, qui « ouvre de nouvelles opportunités aux propriétaires » et les incite à envisager d’« augmenter leur surface habitable » (loi relative à la majoration des droits à construire et suppression des permis de construire pour les extensions de moins de 40 mètres carrés).

Pour l’ensemble de ces raisons, Laurent Demeure estime que les biens d’immobilier de qualité ne verront pas leurs prix baisser cette année. Pas d’emballement en vue pour autant, puisque le dirigeant évoque un maintien sur les niveaux de 2011.

François Alexandre