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Prix immobilier

Immobilier : Les étrangers pas coupables de la hausse des prix

Proportion d'étrangers non résidants

Proportion d'étrangers non résidants - Notaires de France

Dans leur dernière note de conjoncture, les notaires tordent le cou à quelques préjugés concernant la responsabilité des étrangers sur les prix de l’immobilier.

Une idée reçue veut que les investisseurs étrangers soient à l’origine de la montée des prix dans l’immobilier. Dans une note notariale, qui risque d’en surprendre plus d’un, un point est fait sur la situation des étrangers non résidents en France.

Exit les oligarques russes, les émirs du Qatar et les princes Saoudiens : « près de 70 % des étrangers acquéreurs résident déjà en France, tandis que plus de 30 % des acquéreurs non-résidents sont des Français expatriés. »

Sur la période 2009-2013, les étrangers non-résidents constituent moins de 2 % des acheteurs. « La hausse des prix immobiliers puis de leur résistance à la baisse est donc contredite » nous précise la note.

Un impact sur les prix mesuré

Autre préjugé mis à mal, celui qui prétend que les étrangers n’investissent que dans les grandes villes. C’est faux. « Les étrangers non-résidents représentent 2 % des transactions en province, contre seulement 1 % en Ile-de-France ». Les personnes se tournent plutôt vers les régions plus ensoleillées avec de beaux paysages.

Ainsi, on constate que les départements qui enregistrent la plus forte demande de la part des étrangers non-résidents sont les Alpes-Maritimes (12 % des transactions), la Creuse (11 %) ou encore la Dordogne (10 %), loin devant Paris. C’est dans ces régions que les conséquences sur les prix sont les plus visibles, lorsque les acquéreurs sont peu nombreux comme dans les départements ruraux du centre et du sud-ouest. Ou, dans ceux des Alpes et de la Côte-d’Azur, à cause de la forte présence touristiques.

Les pays frontaliers surreprésentés

Pour les nationalités, les régions proches des pays frontaliers trustent les premières places : suisse dans les Alpes, italienne dans le sud-est, ibérique dans le sud-ouest et belge au nord-est. En Ile-de-France, les italiens sont les plus nombreux (25 %), loin devant les ressortissants des Etats-Unis (5 %). « Par rapport aux années d’avant crise (2002-2007), on note une forte baisse de la présence britannique et une forte hausse de la présence belge, et ce dans la plupart des régions » conclut la note de conjoncture.

Sacha Mauratille