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Immobilier : Les Français entre lucidité et résignation

83 % des Français jugent qu'il est difficile de se loger

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Un sondage Ipsos/Nexity décrit des Français conscients des difficultés à se loger, mais peu confiants quant à une sortie de crise prochaine.

Les Français ont pris conscience de la crise du logement, mais semblent s’y résigner. C’est, en substance, ce qui ressort de la dernière édition du sondage de l’agence Ipsos pour le promoteur Nexity, publiée mercredi. Réalisée le mois dernier, l’enquête révèle que 83 % des sondés estiment aujourd’hui qu’il est « difficile de se loger », contre 78 % il y a un an. 41 % d’entre eux jugent même que cela est devenu « très difficile », soit une hausse de 8 points par rapport à l’année dernière.

Pis, ils ont désormais le sentiment que la crise n’épargne aucune catégorie de population, et touche aussi bien les étudiants (cités par 89 % de l’échantillon, contre 80 % en septembre 2011), les jeunes actifs (82 %, +10 points), les familles (77 %, +8 points) que les seniors (62 %, +8 points également).

Les prix, source de tous les maux

Interrogés sur les causes de cette situation, les spersonnes interrogées pointent en premier lieu l’augmentation des prix (84 %). Et, « comme l’année dernière, l’augmentation du prix du foncier reste [identifiée comme] la principale raison de la flambée » ressentie, commente Nexity. Ce point est en effet cité par 52 % des sondés. « Viennent ensuite l’augmentation des coûts de construction liés aux normes, réglementations et labels (45 %), puis la marge des promoteurs (43 %) et la pénurie de logements (43 %) ». L’optimisme n’est guère de mise sur ce point : 69 % tablent sur une poursuite de la hausse des prix dans le neuf, et 48 % dans l’ancien.

Plus généralement, l’enquête révèle qu’à peine 21 % des Français estiment que la situation sur le front du logement pourrait s’améliorer dans les années à venir ; 40 % d’entre eux n’attendent aucun changement, tandis que 36 % craignent une détérioration. « Le pessimisme est encore plus pregnant chez les plus jeunes », indique Nexity, qui constate que 47 % des moins de 35 ans redoutent une détérioration de la situation, contre « seulement » 33 % des 35 ans et plus. Et s’ils souhaitent majoritairement une action du gouvernement (86 % attendent un changement de politique du logement, dont 76 % « en profondeur »), seuls 16 % d’entre eux estiment qu’il pourra y parvenir.

François Alexandre