Immobilier : Les Français préfèrent attendre les élections pour acheter

Des Français peu confiants dans la pierre pour le moment, très hésitants, et qui préfèrent de plus en plus geler leur projet en attendant les élections. C’est ce que tend à montrer le réseau Logic-immo.com, qui indique dans son étude trimestrielle que 19 % d’entre eux estiment que l’approche de la présidentielle permettra d’y voir plus clair dans le marché immobilier.

Une proportion en nette augmentation depuis octobre dernier, lors du dernier sondage du réseau ; date à laquelle les « attentistes » n’étaient que 9 %. L’indice de confiance des Français dans l’immobilier, élaboré avec TNS-Sofres, vient quelque peu expliquer la tendance : celui-ci s’amenuise entre janvier 2011 et janvier 2012, passant de +11,4 points l’année dernière à -14,8 points, un an après.

« Pessimisme croissant »

L’étude montre d’abord un « pessimisme croissant chez les futurs acquéreurs », qui préfèrent geler leur investissement en attendant qu’il y ait « plus de visibilité sur l’évolution du marché », explique Stéphanie Pécault, chargée d’études pour le groupe. Seules 37 % des personnes questionnées jugent en effet que le moment est opportun pour un projet immobilier, contre 50 % un an plus tôt.

« Ce revirement est lié aux interrogations sur les conditions de financement qui demeurent au cœur de l’actualité immobilière », en déduit Logic-immo. La majorité des candidats à l’accession (55 %) estiment en effet que les conditions d’octroi de crédit se sont durcies ; soit 27 % de plus qu’en janvier 2011. Pessimisme qui se reporte enfin sur la façon dont les Français entrevoient l’évolution du contexte économique. « En janvier 2012, ils sont 73% à anticiper une dégradation du niveau de vie général dans les six prochains mois (contre 58 % en janvier 2011) »...

Un sentiment croissant de baisse des prix

L'autre facteur explicatif réside dans le fait que les Français sont de plus en plus nombreux à anticiper une baisse des prix de l’immobilier dans les 6 prochains mois. Si 11 % d'entre eux penchaient en faveur de cette éventualité en janvier 2011, la part de ces derniers a crû à 45 % au début de l'année. Qui a dit qu’il n’y avait pas de spéculation sur l'immobilier en France ?

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