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Immobilier : Les prix baissent à Paris !

La baisse des prix à Paris, tant espérée par certains, serait-elle devenue réalité ?

La baisse des prix à Paris, tant espérée par certains, serait-elle devenue réalité ? - dr

Les prix de l’immobilier parisien ont baissé de 3 % entre le 1er juillet et le 1er septembre, selon le dernier baromètre publié par le groupe Meilleursagents.com. Un mouvement baissier qui clôt plus de deux ans de hausse, mais devra néanmoins être confirmé par les Notaires d’Île-de-France.

Vendeurs et acheteurs seraient-ils devenus plus raisonnables dans la capitale ? C’est ce que révèle la dernière « prise de pouls » du marché par le groupe Meilleursagents, qui mentionne une généralisation de la baisse en région. « La baisse des volumes de transactions observée depuis ce printemps annonçait une future baisse de prix. Cette baisse s’est produite à Paris cet été, probablement accélérée par la tempête boursière de ces dernières semaines », explique Sébastien de Lafond, président et fondateur du réseau.

Même tendance en Ile-de-France : les Hauts-de-Seine perdent 0,8 % sur ces deux mois et le Val-de-Marne - même si de manière plus mesurée -, se contracte de 0,1 %. La grande couronne perd dans l’ensemble 0,9 %. Et seule la Seine-Saint-Denis continue à faire de la résistance, avec des prix toujours en hausse, de plus de 2,5 % !

« Prudence »

« La prudence impose d’attendre la confirmation de cette tendance à la rentrée, mais les prix devraient progressivement baisser de 5 à 15 % pour les biens courants ou de qualité médiocre et se maintenir à des prix élevés pour les biens de grande qualité et bien situés », ponctue le dirigeant.

Outre la dégradation de l’environnement économique en Europe et dans le monde, qui a déstabilisé nombre de particuliers, Meilleursagents attribue ce mouvement à la pression fiscale en France, jugée « décourageante ». Notamment le projet de suppression de l’abattement de 10 % par durée de détention au-delà de la cinquième année sur l’imposition des plus-values immobilières, mesure qui devrait s’appliquer d’ici quelques jours.

Un coup de rabot sur le marché ?

Même chose pour ce qui est du prochain rabot sur le dispositif Scellier, niche fiscale que le gouvernement juge coûteuse. Cette mesure risque d' « impacter un marché déjà difficile ». Meilleursagents fait en effet valoir que « l’attrait de l’immobilier locatif, dont la rentabilité est déjà faible (à peine 3% à Paris), se voit réduit. C’est particulièrement vrai pour les studios et deux pièces en centre ville, objets traditionnels de ces investissements ». Bref, des perspectives peu encourageantes, même si le marché reste toutefois « soutenu par une demande relativement forte par rapport au niveau de l’offre ». Mais les biens qui, in fine, feront la différence, sont « les biens de qualité et les centres villes relativement faciles à vendre », conclut le réseau.

Retrouvez les prix immobiliers au m² à Paris

Léo Monégier