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Prix immobilier

Immobilier : Nouveaux records de prix en perspective en 2011

Paris aligne les records de prix

Paris aligne les records de prix - dr

Les prix de l’immobilier ont dépassé fin 2010 leur niveau d’avant-crise, en hausse de près de 9 % sur un an en France et de plus de 18 % à Paris, selon Century 21. De nouveaux records sont prévus pour cette année, malgré une tendance à l’accalmie et des disparités régionales toujours très marquées.

2 580 euros. En moyenne, c'est à ce prix que le mètre carré s’est négocié au quatrième trimestre 2010 dans les agences françaises du réseau Century 21. Soit un niveau inédit, supérieur de plus de 1 % au précédent record de 2 549 euros, inscrit en 2008. Sur l’ensemble de l’année, le prix moyen au mètre carré s’établit à 2 515 euros, en hausse de 8,9 % par rapport à 2009. Par types de biens, c’est dans le collectif que les progressions restent les plus fortes, avec un taux de croissance moyen de 10,6 % sur un an, contre 6,7 % pour les maisons.

Century, qui annonçait déjà l’été dernier que la crise était « pratiquement effacée en termes de prix », explique aujourd’hui cette « insolente santé » du marché national par la faiblesse des taux d’emprunt, tombés courant novembre à leur niveau les plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Un deuxième facteur a joué : « l’appétence des ménages pour la pierre, consacrée valeur refuge par excellence, que la peur du chômage, les incertitudes sur les régimes de retraite, les risques afférents aux placements financiers ou le peu de rentabilité de certains produits comme le livret A ont encore sanctifié », avance le réseau. Conséquence de ces deux facteurs, le nombre de transactions signées par les agences Century 21 a progressé de 15 % sur l’ensemble de l’année, après une progression de 11 % en 2009.

Paris signe un nouveau record et entraîne l’IdF

A Paris, Century 21 fait état d’une hausse de 18,46 % des prix sur l’ensemble de l’année, et un mètre carré à 7 457 euros en moyenne (7 942 euros au seul quatrième trimestre). Soit une variation très proche de la hausse de 20 % pronostiquée en fin d’année par les Notaires de Paris-Île-de-France, sur la base des promesses de vente. « Cette hausse des prix parisiens est alimentée par le retour massif des secundo-accédants qui, ayant réalisé de confortables plus-values immobilières sur la vente de leur logement, réinvestissent à l’achat », explique Century. Par effet de contagion, l’Île-de-France a connu en 2010 une hausse de prix de 7,8 %, à 3 157 euros du mètre carré. Les disparités déjà mises en avant par les notaires restent vives, entre la petite hausse des 3,65 % observée dans les Yvelines (3 183 euros) et l’envolée de 12,8 % dans le très cher département des Hauts-de-Seine (5024 euros).

Situations très diverses en province

Disparités très importantes, également, dans le reste du pays, où « les tensions entre l’offre et la demande sont généralement moins exacerbées que sur le marché francilien », constate Century 21, et où, à quelques exceptions près, « toute hausse trop conséquente des prix a pour effet un grippage des volumes de vente, conduisant à un réajustement des prix ». Moins détaillés que pour l’Île-de-France, les chiffres diffusés par le réseau font ainsi état de situations très diverses, les fortes hausses enregistrées dans la région lyonnaise (+9,3 % sur douze mois, 2 487 euros du mètre carré) ou en Poitou-Charente (+9,4 %, 1 659 euros) contrastant avec les baisses observées dans l’agglomération de Marseille (-0,3 %, 2 648 euros) et en Haute-Normandie (-2 %, 1 711 euros).

Probable retour au calme en 2011

Ces disparités devraient rester « très fortes » au cours des douze prochains mois, prévient Century 21, qui estime que les prix pourraient progresser de 2 à 3 %, en moyenne nationale. Cette accalmie devrait s’accompagner d’un allongement des délais de transactions, tombés à 82 jours en moyenne en France et 24 jours seulement à Paris intra-muros. Avec toute la prudence à laquelle l’évolution récente du marché contraint. Pour mémoire, l’année dernière à pareille époque, le réseau tablait sur « une légère hausse des prix » en France… Echaudé, le réseau précise aujourd’hui que son pronostic est « étroitement conditionné par les taux d’intérêt, […] la plupart des autres leviers permettant l’accès au logement [ayant déjà été] mobilisés ».

Prix moyen au m² et variation sur douze mois, par région

  • France entière : 2 515 euros, +8,69 %
  • Paris : 7 457 euros, +18,46 %
  • Île-de-France : 3 157 euros, + 7,78 %
  • Alsace : 1 935 euros, +3,91 %
  • Aquitaine : 2 109 euros, +5,03 %
  • Auvergne : 1 360 euros, +5,59 %
  • Bourgogne : 1 378 euros, +0,22 %
  • Bretagne : 1 935 euros, +7,50 %
  • Centre : 1 571 euros, +2,61 %
  • Champagne-Ardenne : 1 392 euros, +1,83 %
  • Franche-Comté : 1 611 euros, +2,81 %
  • Basse-Normandie : 2 047 euros, +1,14 %
  • Haute-Normandie : 1 711 euros, -1,95 %
  • Languedoc-Roussillon : 2 203 euros, +8,84 %
  • Limousin : 1 181 euros, +5,92 %
  • Lorraine : 1 595 euros, +4,59 %
  • Midi-Pyrénées : 1 668 euros, +6,31 %
  • Nord-Picardie : 1 775 euros, +2,78 %
  • Pays-de-Loire : 2 032 euros, +3,30 %
  • Poitou-Charente : 1 659 euros, +9,43 %
  • Provence : 3 351 euros, +7,75 %
  • Rhône-Alpes : 2 451 euros, +6,43 %
Emmanuel Salbayre