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Immobilier : Une correction moins sévère en France qu'ailleurs, selon S&P

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Les prix de l’immobilier en France devraient chuter de 10% en moyenne en 2009, estiment les analystes de Standard & Poor’s dans une note rendue publique jeudi.

Moins marqué que dans les autres pays européens, le mouvement de baisse pourrait également durer moins longtemps qu’ailleurs…

« Au premier coup d’œil les facteurs de baisse sont les mêmes dans tous les pays européens », indique Jean-Michel Six, chef économiste chez S&P pour la zone Europe. Ces facteurs, on les connaît bien : « un crédit moins accessible et plus cher ; une détérioration des ratios clé, comme le prix sur revenu ; et une aggravation des perspectives économiques qui coïncide avec une remontée du chômage ». Des différences notables existent cependant d’un pays à l’autre, qui devraient avoir « une influence considérable sur les perspective d’évolution des différents marchés au cours des trois à quatre prochaines années ». Pas de surprise non plus du côté de ces différences, puisqu’elles portent sur l’ampleur du déséquilibre entre l’offre et la demande de logements, le niveau d’endettement des ménages, ou le pourcentage d’apport personnel demandé aux candidats à l’emprunt.

Une offre de logements insuffisante « Surpris » par la baisse des prix en France, Standard & Poor’s exclut tout ajustement trop durable du marché hexagonal, marché plus que jamais marqué par une insuffisance de l’offre de logement et son inadéquation à la pression démographique. En nette baisse cette année, les mises en chantier de logements neufs devraient encore reculer de près de 20% en 2009, accroissant le déficit de logements. « Cela devrait pousser les prix vers le haut à moyen terme », prédit Jean-Michel Six.

La correction s’annonce plus sévère au Royaume-Uni, « où les prix devraient chuter d’encore 20% » d’ici la fin du cycle - soit un repli total de plus de 30%. En Irlande, où les prix ont déjà reculé de 15% au cours des huit derniers trimestres, l’économiste prédit également une baisse de 20% supplémentaires d’ici la fin de l’année prochaine. En Espagne, enfin, où l’offre est surabondante, le marché ne devrait pas repartir avant 2010. Les prix auraient alors perdu 30% depuis leur plus haut, touché au quatrième trimestre 2007.

E.S.

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