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Prix immobilier

L'immobilier francilien est reparti de l'avant... au moins pour un temps

Nouvelle hausse selon les notaires

Nouvelle hausse selon les notaires - dr

Après « un an de quasi-glaciation », les Notaires de Paris – Île-de-France ont enregistré au troisième trimestre une hausse de 4 % des ventes de logements, selon les chiffres présentés jeudi matin. Les prix, toujours en baisse sur un an, sont repartis à la hausse par rapport au deuxième trimestre. Attention, la reprise reste « fragile » et devra être confirmée.

L’immobilier francilien est en phase de dégel. Tous types de biens confondus, 43 750 ventes de logements ont été conclues en Île-de-France au troisième trimestre 2009, soit 4 % de plus environ qu’à la même période de l’année dernière. Cette hausse, qui s’est poursuivie au mois d’octobre (+6 %), contraste avec les chutes de 24 et 42 % des deux premiers trimestres et « marque indiscutablement une rupture », commente la Chambre.

Grâce aux effets du doublement du prêt à taux zéro et aux avantages fiscaux du dispositif Scellier, c’est sur le segment des appartements neufs que la « rupture » est la plus nette. Les Notaires ont enregistré un total de 5 980 ventes de nouveaux appartements au troisième trimestre 2009, en hausse de 40 % sur un an. « Le volume constaté dépasse même ceux enregistrés depuis le troisième trimestre 2000 ». Bonne tenue également, bien que moins spectaculaire, des ventes d’appartements anciens, en hausse de 1,8 % sur douze mois, pour un total de 25 680 transactions. Les maisons individuelles restent à la traîne : 11 400 ont changé de mains dans la région au troisième trimestre, soit 3,4 % de moins qu’à la même période de 2008. Sur le segment des maisons neuves, la baisse atteint 7,6 %. Attention, compte tenu du faible niveau d’activité – seulement 650 transactions ont été comptabilisées au cours du trimestre – « ces données sont à prendre avec précaution », précisent les Notaires.

Hausse des prix sur le trimestre

Coté prix, la baisse reste d’actualité, même si elle se fait moins vive. « L’été a constitué une période de stabilisation des prix, et dans certains cas un retour à la hausse puisque la baisse annuelle n’est plus aujourd’hui que de 7,5 % pour les appartements et de 9,5 % pour les maisons anciennes », indique la Chambre. En variation trimestrielle, les prix de tous les types de biens sont orientés à la hausse : de 1,4 % à Paris, de 0,7 % pour les appartements et 5,8 % pour les maisons dans la petite Couronne, et de 0,9 et 2,2 % dans la grande Couronne.

Si elle a pu être favorisée par des facteurs saisonniers, cette reprise s’explique avant tout par le décalage entre une « demande d’accession à la propriété […] potentiellement forte » et une offre de logements toujours limitée. « Le retour à un rythme normal de fonctionnement du marché a suffi à enrayer la baisse à un niveau élevé de prix », indiquent les Notaires. A 6 160 euros du m², les prix moyens à Paris intra-muros sont revenus à leur niveau de 2006/2007.

-10 % en moyenne en 2009 Reste à déterminer si la stabilisation observée marque une simple pause dans le mouvement baissier ou si elle annonce le retournement de l’immobilier francilien. « La réponse dépendra certainement en premier chef de la conjoncture économique générale et de la confiance des ménages », répondent les Notaires. Malgré la hausse observée, les volumes de transactions restent réduits par rapport à ce qu’ils étaient il y a encore deux ans. « Dans ce contexte, il est probable que l’évolution des prix pour l’ensemble de l’année 2009 se situe dans le cadre des prévisions indiquées dès l’automne dernier », soit « un rythme moyen de baisse inférieur à 10 % », avec des différences selon les secteurs de l’agglomération et les types de logements.

Pas de prévision chiffrée pour 2010, juste l’accent mis sur la confiance des ménages, « principale incertitude » pour les mois à venir.

Emmanuel Salbayre