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Prix immobilier

L'immobilier rouennais a repris des couleurs

Rouen

Rouen - dr

Touché par la crise de 2008-2009, le marché immobilier rouennais a repris des couleurs en 2010. Lors de notre première enquête dans la capitale normande, au printemps 2010, les agents immobiliers constataient un retour timide des acheteurs, à la faveur de la baisse conjointe des prix et des taux d’emprunt. Ce retour s’est confirmé depuis, et, malgré les craintes liées à la remontée des taux, le marché reste dynamique à ce jour, sur les deux rives de la Seine.

« La demande est bien là, et souvent, on manque de biens pour y répondre », confie Marie, négociatrice dans une agence du centre-ville. En moyenne, les biens dans ce secteur bourgeois se négocient entre 2 300 et 3 000 euros du mètre carré, en fonction de leur emplacement de la qualité de la prestation.

Acheteurs parisiens

Un peu plus abordable, mais également recherché, le quartier de la gare reste l’un des plus populaires de la ville. « Notamment auprès d’acquéreurs parisiens, qui profitent de la qualité de vie rouennaise et prennent le train pour aller travailler tous les jours à Paris  », note Liliale Diez, responsable de l’agence Diez Immobilier. Celle-ci vient de vendre à un couple d’acheteurs parisiens un appartement de 120 mètres carrés, « avec petite terrasse et parking sécurisé ». La transaction a été bouclée « en trois jours à peine, et quasiment au prix vendeur ». Soit 345 000 euros, ou 2 875 euros du mètre carré. Toujours en vogue, eux aussi, les quartiers du C.H.U. et Saint-Marc affichent des prix au m² de 2 200 à 2 900 euros en moyenne.

Sur la rive gauche, traditionnellement moins prisée, les prix dépassent rarement 2 300 euros du m². « Il n’y a guère que dans le quartier du Jardin des Plantes que les prix se rapprochent de ceux pratiqués sur la rive droite. Ailleurs, comptez 20 à 25 % de moins, en moyenne », indique Raphaël Plut, directeur des trois agences Century 21 Harmony.

Banlieue : un marché à deux vitesses

En périphérie, le marché est moins dynamique. Si certaines banlieues plus proches, comme Mont-Saint-Aignan et Bois-Guillaume, restent très prisées et affichent des prix assez proches de ceux du centre-ville, les communes plus éloignées n’ont guère le vent en poupe. « Avec la hausse du prix du carburant, la distance effraie, et il n’est pas rare que les vendeurs soient contraints d’accepter de baisser leur prix avant de trouver un acheteur », indique Liliane Diez, responsable de l’agence Diez Immobilier. « Nous venons de vendre une belle maison vers Barentin, à une vingtaine de kilomètres au nord de Rouen, pour 270 000 euros net vendeur. Elle avait été mise en vente il y a un an pour un peu moins de 400 000 » ». Soit une décote de 20 %. Ce type de grande transaction est d’ailleurs assez rare. Une note récente du Crédit Foncier constate que « au-delà de 300 000 euros, la liquidité des produits est moins aisée, ces derniers ne concernant qu’une clientèle au fort pouvoir d’achat immobilier ». Comme pour les appartements, les surfaces plus petites partent mieux, dans une fourchette de 120 000 à 230 000 euros pour les 4 pièces (70 à 100 mètres carrés), et de 90 000 à 150 000 euros pour les petites maisons de 3 pièces (40 à 65 m² en moyenne).

François Alexandre