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Prix immobilier

La Baule, l'immobilier aux mille facettes

Le porte de La Baule

Le porte de La Baule - Wikimedia

La ville balnéaire, au nord de Nantes, voit son marché se concentrer sur les résidences secondaires. Les tarifs diminuent crescendo dès lors que l’on s’éloigne de la mer. Mais face à l’océan, gare à la houle des prix.

Comme dans toutes les villes balnéaires, le marché immobilier est enclin à deux aspects majeurs : les résidences secondaires et l’impact de la mer dans les variations de prix. « Nous avons une demande constante en face mer, constate Jacques Le Barillec, responsable de l’agence ERA à La Baule. Mais dans un même immeuble, il peut y avoir des écarts de prix importants. Cela dépend de l’état, des services accessibles – un ascenseur par exemple – et de l’emplacement ».

Dans le quartier le plus prestigieux de la ville, Casino-Benoît, les prix peuvent atteindre 13 000 euros le mètre carré. Mais ce prix masque la réalité du marché. « Il ne faut pas croire que La Baule est aussi chère que Biarritz, poursuit M. Le Barillec. Quand on sort des quartiers onéreux, les prix redeviennent plus abordables. Dans la ville, le prix moyen au mètre carré se situe autour des 5 000 euros le mètre carré ».

60 % du marché concernent les résidences secondaires…

Ici, la notion de primo accédant est presque hors sujet. Non pas à cause des prix, mais parce que le marché est orienté à 60 % vers la résidence secondaire. Et la clientèle arrivent de zones géographiques bien spécifiques. « Depuis la mise en place des 35 heures, les Parisiens peuvent venir le week-end. Une proximité s’est alors installée. Mais nous avons une clientèle plus large : Nantes, Rennes, Angers, Le Mans, et de plus en plus de Tour », souligne le responsable de l’agence.

Même constat pour Century 21, où Yolande Picard, directrice de l’agence, a constaté que « très peu clients venaient du sud de la Loire ». Mais les même critères pour acheter un logement reviennent sans cesse : proximité de la plage et des commerces. Par ailleurs, il ne faut pas compter sur de nouveaux terrains à bâtir : « il n’y en a plus ! ».

… mais pas seulement !

Même si La Baule est souvent évoquée l’été en raison d’un afflux massif des touristes, elle n’en reste pas moins un petit coin de tranquillité au bord de la mer en période creuse. De quoi susciter l’intérêt de travailleurs en quête de retrouver un havre de paix après une journée de dur labeur. Mais attention, le marché immobilier de La Baule n’est pas accessible à tous les portefeuilles.

C’est pourquoi ce mode de vie s’adresse à des professions bien particulières. « Des cadres qui travaillent à Saint-Nazaire vivent à La Baule, et vont tous les jours au bureau. Mais nous rencontrons aussi beaucoup de personnes exerçant une profession libérale », constate Yolande Picard de Century 21. Avec ses résidents fortunés à l’année d’une part, et l’arrivée massive de touristes d’autre part, l’immobilier baulois à encore de beaux jours devant lui… même en Bretagne !

Maxime Laurent