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La CLCV réitère sa demande d'un "gel des loyers"

Locataires vs bailleurs : au fond, le même constat

Locataires vs bailleurs : au fond, le même constat - dr

« Des locataires étranglés par les hausses de loyers », « des recommandations ministérielles non respectées », « une sévère diminution des aides au logement »…autant de raisons pour l’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) de se fait entendre, une fois de plus, sur la question du gel des loyers.

Dans un contexte où « les loyers augmentent deux fois plus vite que le coût de la vie, et en prévision d’une baisse historique du pouvoir d’achat en 2010 », la CLCV demande un nouveau gel des loyers. L’association pointe du doigt un pourcentage important de bailleurs ne respectant pas les recommandations ministérielles qui visent à limiter les hausses dans les organismes HLM. Ainsi, cette année, 65,46 % des bailleurs n’auraient pas respecté le plafonnement de 1 % préconisé par Benoist Apparu, secrétaire d’Etat au logement, selon une enquête réalisée par la CLCV. L’augmentation moyenne des loyers a été de 1,36 % sur l’année précédente, et le taux de variation moyenne par rapport à la recommandation ministérielle, de 36 %.

Un pouvoir d’achat en berne

Le pouvoir d’achat des ménages apparaît abaissé de 11,34 % cette année par rapport à 2002, en comparant l’évolution des aides au logement à celle du coût de la vie. L’association dénonce une déconnexion de ces aides par rapport « au coût réel du logement », ce qui a pour conséquence « une proportion croissante de locataires qui supportent des loyers réels supérieurs aux loyers plafonds pris en compte pour le calcul de l’aide au logement : 72 % en 2007 contre 58 % en 2001 ».

Des revenus locatifs moins importants pour les propriétaires

Geler les loyers pratiqués par les bailleurs ? De quoi agacer l’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI), qui vient de constater dans son Livre blanc de septembre 2010, que le pouvoir d’achat des propriétaires « est en chute », ceux-ci ayant perdu « environ 10 % de leur pouvoir d’achat en 2009 ». Hausse des charges, de la taxe foncière ou diagnostics obligatoires ont été les facteurs de cette baisse. Mais surtout, les propriétaires mettent en lumière que les revenus locatifs ont progressé moins rapidement que l’inflation, ce qui laisse ressortir « une baisse de 1 % » pour 2010.

Léo Monégier