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Prix immobilier

La hausse des prix n'effraie pas les locataires qui veulent acheter

Le marché des primo-accédants a retrouvé une "certaine vigueur", selon MeilleursAgents

Le marché des primo-accédants a retrouvé une "certaine vigueur", selon MeilleursAgents - Eric Piermont - AFP

Le niveau élevé des prix n’empêche pas le marché de l’accession à la propriété de retrouver une "certaine vigueur", selon une étude de MeilleursAgents. Ainsi, les petites surfaces à Paris réputées chères comparé aux autres villes sont désormais convoitées par de jeunes ménages, au détriment des investisseurs.

Les spécialistes de l’immobilier le martèlent depuis le début de l’année : la hausse des prix des logements anciens s’accélère dans les grandes villes de France. Une tendance qui s’est confirmée en février, notamment à Paris et à Bordeaux où la progression est d’au moins 7% sur un an, selon le dernier baromètre de MeilleursAgents. Lyon n’échappe pas non plus à ce mouvement avec une augmentation de plus de 5%. Dans ces trois agglomérations, les prix retrouvent leurs plus hauts historiques, voire les dépassent, souligne l’étude.

Malgré cela, et c’est la bonne nouvelle de ce baromètre, les primo-accédants sont bel et bien de retour. En effet, le niveau élevé des prix n’empêche pas le marché de l’accession à la propriété de retrouver une "certaine vigueur". Dans la capitale par exemple, où le prix moyen au mètre carré dépasse les 8.300 euros (+4,4% en un an selon les notaires franciliens), les petites surfaces (studios et deux-pièces) dont le prix de vente a grimpé de plus de 7% sur un an sont désormais convoitées par de jeunes ménages capables de satisfaire les exigences des banques, au détriment des investisseurs qui ont délaissé ce type de biens en raison notamment de l’encadrement des loyers.

Pas de bulle spéculative

Selon MeilleursAgents, la dynamique du marché repose depuis plusieurs mois intégralement sur l’effet d’aubaine des taux bas dont la remontée reste à ce stade très modérée. Dans ce contexte, les prix poursuivent leur hausse, mais jusqu’où ? Difficile de le savoir alors que "toutes les conditions macroéconomiques sont encore médiocres" : croissance faible du PIB, chômage élevé, incertitudes politiques avec le Brexit, le changement d’administration aux États-Unis et les élections agitées en France.

Et pour ceux qui voient dans toute hausse des prix l’émergence d’une bulle, rien aujourd’hui ne témoigne d’une quelconque activité spéculative, assure le site immobilier. Selon le spécialiste, "le marché est soutenu aujourd’hui par des acheteurs qui cherchent avant tout à se loger en bénéficiant de taux bas pour réaliser un investissement sûr à moyen et long terme avec des espoirs de plus-values limités".

Julien Mouret