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Prix immobilier

La hausse des prix plus marquée en Île-de-France qu'en province

Les notaires de France publient leur dernière note de conjoncture

Les notaires de France publient leur dernière note de conjoncture - dr

La reprise du marché immobilier constatée depuis le printemps 2015 ne se dément pas, affirment les notaires dans une étude. Néanmoins, des disparités existent par marché et par région. Dès lors, peut-on parler de rebond réel ?

Amorcée au printemps dernier, la reprise du secteur immobilier s’est confirmée au troisième trimestre 2015, constatent les notaires de France dans leur dernière note de conjoncture. Les professionnels évoquent une fluidité retrouvée sur un marché qui a peut-être touché un point bas, mais où existent des disparités.

Les acheteurs à la recherche d’une résidence principale ont notamment plus de difficultés à trouver des studios et des deux-pièces à Paris intra-muros. Des marchés "qui se tendent car les stocks se vident", explique l’étude, tout comme celui des 2/3 pièces en banlieue parisienne "où la négociation est quasiment impossible pour les acquéreurs, mais également dans certaines villes dynamiques de province".

Selon les indices Notaires-Insee, les prix des logements anciens en France ont augmenté de 0,3% sur trois mois à fin septembre 2015, avec une hausse plus marquée en Ile-de-France (+0,8%) qu’en province (+0,1%). Sur un an, la baisse s’atténue (-1,7% au 3e trimestre contre -2,7% au T2) mais est légèrement plus accentuée pour les appartements (-1,8%) que pour les maisons (-1,6%).

Au niveau des principales villes de province, la tendance reste toutefois contrastée sur le marché des appartements anciens. Les prix baissent depuis plusieurs trimestres à Saint-Etienne (-11,7%), Toulon (-9,6%), Nantes (-5,8%), Dijon (-4,5%) et Lille (-4,2%). Sur une pente ascendante le trimestre précédent, Besançon (-4,9%), Montpellier (-2,2%) mais aussi Toulouse (-1,8%) qui avait connu quatre trimestres de hausse basculent dans le rouge ce trimestre. Ailleurs, les prix se stabilisent, indique la note.

Début d’inversion de la courbe

Les notaires expliquent globalement que "si la tendance de fond de ces trois derniers mois est à la hausse, elle ne fait qu’effacer les six mois de baisse précédents. La perspective est donc plutôt positive avec un début d’inversion de la courbe, mais la progression annuelle lissée est quasi nulle. Ce n’est que si la tendance continue sur ce rythme que l’on pourra constater une progression réelle".

D’après les avant-contrats (promesses de vente), une légère hausse des prix est attendue. À fin février 2016, les évolutions sur un an seraient de +0,4% pour les appartements anciens et de +1,4% pour les maisons anciennes en France métropolitaine. À Paris, les prix devraient peu évoluer au cours des prochains mois.

Enfin, la reprise du volume annuel de transactions amorcée mi-2015 se confirme de plus en plus nettement : en novembre 2015, le nombre de transactions réalisées au cours des douze derniers mois est estimé à 792.000, en hausse de 12,5% sur un an. Un tel niveau n’avait pas été atteint depuis le printemps 2012, ajoute l’étude.

Pour conclure, les notaires estiment que "le maintien des conditions actuelles du marché, notamment et surtout de sa fluidité, devrait inscrire l’année 2016 vers un retour aux volumes des grandes années".

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Julien Mouret