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La moitié des agents immobiliers prêts à renoncer à la location

Alur nuirait à la rentabilité de la location

Alur nuirait à la rentabilité de la location - dr

La loi Alur est loin de faire l'unanimité chez les professionnels de l'immobilier. La plateforme locative BePrem's enfonce le clou en publiant les résultats d'un nouveau sondage qui a au moins le mérite de mettre des chiffres sur ce désamour.

Les agents immobiliers refusaient déjà de collaborer à la mise en place des observatoires de loyer (lire ici), voilà qu’ils menacent de ne plus exercer leur métier. Certains d’entre eux, tout du moins.

Un sondage mené par la plateforme BePrem’s auprès de 2 500 agents révèle que 51 % d’entre eux se disent prêt à « arrêter de faire de la location », activité dont ils jugent qu’elle « ne sera plus rentable » après l’entrée en vigueur de la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur).

Validée en première lecture au Parlement, celle-ci prévoit notamment de limiter la part des honoraires de location supportés par les locataires aux seuls frais « liés à la réalisation de l'état des lieux et à la rédaction du bail, qui sont partagés à parts égales entre le bailleur et le preneur ».

Hausses d'honoraires

Selon 51,3 % des sondés, cette modification va faire « fortement augmenter » le nombre de candidats locataires. Afin de limiter leurs frais, 87,7 % envisagent de renforcer la sélection des locataires avant la visite, tandis que 38,3 % projettent d’augmenter les honoraires acquittés par les bailleurs.

Hostiles à plus de 91 % au texte, les agents jugent à 61,3 % que l'encadrement des loyers n'est pas une bonne chose, et à 91,5 % que la Garantie universelle des loyers va déresponsabiliser les locataires et augmenter les taux d'impayés.

Emmanuel Salbayre