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Prix immobilier

La morosité des stations balnéaires populaires

Carte de l'évolution des prix dans les stations balnéaires

Carte de l'évolution des prix dans les stations balnéaires - Notaires de France/LaVieImmo.com

Le marché immobilier dans les stations balnéaires est contrasté. Selon les Notaires de France, qui publient leur note de conjoncture trimestrielle, les prix augmentent plus facilement dans les villes déjà chères et les appartements sont privilégiés par les acheteurs.

Toutes les cités balnéaires ne sont pas logées à la même enseigne. En ce qui concerne les stations haut-de-gamme, la tendance est à la hausse. Le prix d’achat moyen d’une maison à Nice s’établit aujourd’hui à 490 000 euros, ce qui représente une hausse de 13 % en un an en 2010. Saint-Tropez voit ses prix au mètre carré pour les appartements gagner 7 % en un an, à 8 150 euros du mètre carré.

Toutefois, selon les Notaires de France, « dans certaines stations renommées comme Perros-Guirec, Arcachon ou La Londe-les-Maures, le prix des maisons est en baisse ». Pour cette dernière commune, par exemple, le prix moyen d'une maison a diminué de 10 % en un an, passant à 304 900 euros.

Les appartements soutiennent le marché

A Porto-Vecchio, où les prix sont moyens, les maisons perdent en moyenne 1 % de leurs valeurs, les prix des appartements augmentent spectaculairement de 26 %, pour arriver à 3 223 euros du mètre carré. Dans de nombreuses villes, l’envolée des prix pour les appartements soutient le marché immobilier. A Perros-Guirec, si les maisons perdent 5 %, les appartements prennent 10 %, à 2 955 euros du mètre carré.

Le phénomène est plus contrasté à Arcachon, où les maisons se vendent désormais en moyenne à 335 000 euros, des prix inférieurs de 12 % par rapport à la même période l’an dernier. Les appartements peinent à soutenir le marché, leurs prix n’augmentant en moyenne que de 2 % (4 286 euros du mètre carré) dans la cité atlantique.

Une conjoncture durable

Les Notaires de France prévoient une continuité dans la baisse de l’attractivité des stations balnéaires financièrement plus accessibles : « A côté de ces marchés d’exception, on devrait assister à une multiplication des marchés immobiliers gagnés par une certaine morosité en raison de la baisse du pouvoir d’achat avec une stabilité des prix voire une baisse des prix, ceci étant particulièrement vrai pour le marché des résidences secondaires ou de tourisme sauf également pour le très haut de gamme ». La tendance pour 2011sera « incontestablement un marché immobilier de l’hétérogénéité, et ce phénomène ira en s’accentuant à l’avenir ».

Damien Fournier