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Prix immobilier

La reprise du marché immobilier se confirme en France

Les prix des logements croissent sur un an pour le 3e trimestre consécutif

Les prix des logements croissent sur un an pour le 3e trimestre consécutif - JOEL SAGET - AFP

Portés par des conditions de crédit très favorables, les prix des logements anciens ont grimpé pour le troisième trimestre consécutif, selon une étude des Notaires de France. Cette tendance à la hausse devrait se poursuivre en 2017, sauf en cas de remontée trop brutale des taux d'intérêt.

La faiblesse persistante des taux d'intérêt et la hausse contenue des prix au mètre carré dans les grandes villes ont continué à séduire les acheteurs, dont le pouvoir d'achat a grimpé de près de 30% en 8 ans, rapportent les Notaires de France dans leur dernière note de conjoncture publiée lundi 23 janvier. Dans ces conditions, l'activité est restée dynamique au troisième trimestre, 843.000 ventes de logements anciens ayant été enregistrées, soit une hausse de 9% sur un an.

La bonne tenue du marché immobilier a logiquement tiré les prix vers le haut, sans excès toutefois. Sur un an, ils augmentent de 1,6% avec une hausse plus marquée pour les maisons (+1,8%) que pour les appartements (+1,3%). Cette tendance est générale que ce soit en Ile-de-France ou en province, mais l'inversion de la courbe des prix ne s'est pas encore réalisée en secteur rural et quelques baisses ont été constatées dans certaines villes de province, comme à Saint-Étienne (-2,9% sur un an) ou à Dijon (-4%), précisent les professionnels.

À l'inverse, Nancy et Bordeaux se distinguent avec des hausses plus soutenues (respectivement +5,6% et +9,8%), tandis qu'ils augmentent de façon modérée à Toulouse, Lyon, Brest, Toulon, Reims, Strasbourg, Lille, Le Havre et Nantes (entre +2% et +5% sur un an). Besançon, Grenoble, Marseille, Montpellier, Nice, Orléans, Rennes et Tours affichent des prix relativement stables.

Prévisions des notaires

Cette tendance haussière va-t-elle se poursuivre en 2017 ? Selon les projections des notaires réalisées à partir des avant-contrats, les prix de vente au m² des appartements anciens devraient afficher une hausse annuelle de 4,5% à fin février, retrouvant les niveaux observés début 2014.

Une hausse toutefois conditionnée par l'évolution des taux de crédit. En effet, une remontée trop brutale viendrait freiner les ventes et attirerait les prix vers le bas, alors qu'une forte baisse produirait l'effet inverse, souligne l'étude. Mais les taux ne sont pas les seuls à influencer le marché, qui s'ajustera aussi en fonction des "leviers utilisés par les politiques".

Prenons l'exemple des résidences secondaires. Le candidat de la droite à la présidentielle François Fillon propose ainsi d'exonérer de taxe les plus-values sur les biens immobiliers cédés au-delà de 15 années de détention, contre 22 années actuellement.

Seulement, une telle mesure pourrait freiner la hausse des prix, alors qu’une relance de l’investissement dans la pierre augmenterait mécaniquement le nombre d’acquéreurs, engendrant dès lors une tension sur les prix, estiment les notaires.

Pour fluidifier le marché immobilier, ces derniers proposent quant à eux de favoriser la primo-accession, d'accroître la visibilité et la lisibilité -notamment fiscale- pour les investisseurs, voire de réformer la réglementation en matière de plus-value.

J. M.