La vie étudiante : Toujours plus chère

Le 20/08/2012 à 9:25

La résidence universitaire privée André Desilles, située à deux pas de Paris 13 - Claude Shoshany / Wikipedia

Dans une enquête publiée ce matin par RTL, le syndicat étudiant Unef révèle que le coût de la vie étudiante a augmenté de plus de 3 % entre la rentrée 2011 et septembre 2012. Cette hausse est notamment liée à l’explosion des prix des logements.

Si l’inflation est bien présente pour tous les Français en cette fin d’été 2012 (1,9 % d’après l’Insee), elle est subie avec encore plus d’intensité par certaines franches de la population, notamment les étudiants.

L’Union nationale des étudiants de France (Unef), un des syndicats étudiants les plus actifs du pays, a réalisé une étude en partenariat avec la radio RTL. Cette dernière affirme que pour les étudiants, le coût de la vie a augmenté de 3,7 %, soit quasiment deux fois plus que pour l’ensemble de la population !

Malgré la revalorisation des bourses de 2,1 %, la situation s’annonce donc encore plus tendue que l’an dernier. L’enquête de l’Unef note que seulement deux étudiants sur dix ont le droit à une bourse mensuelle, et que pour tous les autres, rien n’a été prévu. Cela force les étudiants à trouver un travail en parallèle de leur cursus (73 % seraient ainsi salariés !), « la première cause d’échec à l’université », rappelle RTL.

D’où vient cette hausse des prix ?

Plusieurs augmentations de prix expliquent cette importante inflation, à commencer par la hausse de 2 % des frais d’inscription dans les universités, ce qui pénalise les étudiants avant même que la rentrée n’ait commencé.

Outre l’accroissement des sommes demandées pour se nourrir (+3,2 % d’après l’Insee) et pour s’habiller (+4 %, toujours d’après l’Insee), l’étude de l’Unef relève que le logement demeure l’une des dépenses les plus lourdes (environ 50 % de leur budget sur un an). L’article de RTL évoque « la flambée des loyers liée au logement de petites surfaces », avec des hausses de « +10,8 % à Paris et +2,3 % en région ».

Enfin, d’après l’enquête, les mesures récentes du gouvernement sont largement insuffisantes et ne permettent pas de réduire le budget logement des étudiants. L’encadrement des loyers, par exemple, « laisse de côté huit académies et 27 villes universitaires, et exclut de fait 550 000 étudiants ». Faire des études coûte donc de plus en plus cher, en témoigne le sondage proposé par le site de la radio : sur 2 000 votants, plus de 58 % estiment qu’elles sont trop chères en France.