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Le 1er arrondissement de Marseille, un marché hétéroclite

Le 1er arrondissement de Marseille

Le 1er arrondissement de Marseille - Google Maps

Marché aux plusieurs visages, le 1er arrondissement de Marseille pâtit souvent à tort de son image populaire.

Le 1er arrondissement est à la fois l’un des plus centraux et des plus anciens de Marseille. Du Palais Longchamp, au nord, au cours d’Estienne d’Orves, au sud, il regroupe des quartiers aussi différents que Belsunce et Noailles, qui comptent parmi les plus populaires de la ville, Thiers, avec un lycée nationalement réputé pour ses bons résultats au bac et ses classes préparatoires, Opéra ou encore les Réformés, en haut de la Canebière.

Selon le dernier pointage des Notaires, le mètre carré s’y négociait en moyenne à 2 350 euros à la fin du premier semestre, en baisse de 4 % sur un an. En moyenne seulement : selon l’emplacement des biens et la qualité des prestations, les prix varient facilement dans une fourchette de 1 800 à 3 000 euros du m². Car, comme l’explique Anne-Marie Peinturier, responsable de l’agence Castella Immobilier, « le marché du 1er arrondissement est très hétéroclite. On y trouve une multitude de biens différents et les prix sont à l’avenant ». Située sur le boulevard Jean-Jaurès, à la frontière avec le 5ème arrondissement, l’agence vient de vendre un cinq pièces de construction récente du quartier Longchamp pour 480 000 euros. D’une superficie de 140 mètres carré, doté d’un jardin et de deux places de parking, le bien avait été mis en vente pour 530 000 euros ; il s’est finalement négocié 10 % plus bas, « au prix du marché ». A proximité du lycée Thiers, rue Sénac, un T4 de 100 mètres carrés avec jardin, sans vis-à-vis, est actuellement proposé à 350 000 euros. « Le prix sera certainement discuté, mais c’est un appartement qui a beaucoup de cachet, sans vis-à-vis, et dans un quartier en pleine expansion, nous ne devrions pas avoir de mal à le vendre, explique Mme Peinturier.

Pour autant, le marché de l’arrondissement, n’est pas aussi fluide qu’il pouvait l’être il y a encore quelques mois. « Depuis le printemps, la situation est un peu plus difficile qu’avant », reconnaît Amali Gharbi, responsable de l’agence CI2G Immobilier, allée Léon Gambetta.

Le 1er arrondissement, qui compte beaucoup d’immeubles anciens, pâtirait de sa mauvaise réputation. Certains propriétaires bailleurs préfèreraient revendre les biens qu’ils possèdent dans le quartier pour racheter dans les arrondissements plus prisés que sont le 7e et 8e. « Quitte à se séparer de deux ou trois biens pour n’en racheter qu’un dans un secteur plus cher, mais plus sûr », indique Amali Gharbi.

François Alexandre