Le logement, poids lourd du budget étudiant

Le 23/08/2013 à 12:36

Le seuil des 500€ est dépassé dans près d'une ville sure deux - dr

Malgré quelques baisses significatives, les loyers restent difficilement abordables dans la majorité des principales villes étudiantes.

Quelques jours après l’Unef, le site spécialisé Location-etudiant.fr publie son baromètre des loyers étudiants en France. Mis en place en 2009, l’indicateur mesure l’évolution des loyers moyens des appartements de petite surface (studios et T2) disponibles au mois d’août à Paris, en Île-de-France et dans les douze premières villes de province. Soit, cette année, une base de 22 500 petites annonces, référencées auprès de particuliers, d’agences immobilières et du Crous.

Du simple au double

Sans surprise, le panorama est disparate. Le loyer moyen d’un studio varie du simple à plus du double entre Poitiers (319 €, +0,3 %), la ville la plus abordable cette année encore, et Paris, où il faut débourser 740 euros chaque mois pour habiter seul - soit 10 % de plus qu’à la rentrée 2012. Entre les deux, quelques villes à moins de 400 € (Rouen et Nantes) mais un nombre croissant de loyers moyens supérieurs à 500 € : en Île-de-France (609 €, +6,1%), à Nice (531 €-6,4 %) et Aix-en Provence (531 €, +5,4 %), mais aussi, désormais, à Marseille (510 €, +10,6 %) et Toulouse (501 €, +2,5 %). On peut même ajouter Lyon, où le loyer moyen d’un studio, en hausse de 3,5 %, se hisse à 499 €. Or, comme le rappelle Brice Boullet, le fondateur de Location-etudiant.fr, « 500 € par mois, c’est précisément la somme dont un étudiant dispose pour se loger. Plusieurs études ont montré que ce montant était stable depuis quelques années et ne variait pas d’une ville à l’autre ».

Dans ce contexte, il est bien évidemment recommandé de bien se renseigner sur les différentes aides au logement disponibles (CAF, systèmes de cautions solidaires…). Et de ne pas oublier que le coût réel d’un logement ne se limite pas à son seul loyer. Dans une étude publiée au printemps, Location-etudiant.fr montrait qu’un étudiant qui acquitte un loyer de mensuel de 500 euros peut en fin de compte en être pour plus de 700 euros de sa poche, une fois pris en compte les divers frais (d’agence, d’emménagement, d’assurance…), taxes (d’habitation, d’enlèvement des ordures ménagères) et dépenses (énergétiques, abonnement à Internet…).