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Prix immobilier

Le marché des résidences secondaires se tasse sur la côte ouest

Saint-Jean-de-Luz reste la station balnéaire la plus chère de la cote Ouest

Saint-Jean-de-Luz reste la station balnéaire la plus chère de la cote Ouest - Wikimedia Commons

Les notaires bretons et normands ont livré un baromètre de l'immobilier « spécial résidences secondaires ». Une érosion des prix est constatée depuis 2008 dans le secteur.

Une villa en pleine pinède dans les Landes, une maison traditionnelle en Bretagne, un appartement avec vue sur la mer à Saint-Malo ou aux Sables-d'Olonne : le rêve d'une maison de vacances sur le littoral deviendrait-il plus accessible ? Oui, à en croire une étude réalisée par les notaires de Bretagne et de Normandie sur les résidences secondaires de la Manche à l'Atlantique.

L’enquête, réalisée dans cent villes, montre que la tendance est à « l’érosion des prix » dans le secteur. « Les vendeurs ont bien compris que pour vendre, ils devaient être raisonnables et accepter les négociations », peut-on lire dans la note. Sur l’année 2013, les notaires ont observé des baisses moyennes de 3,7 % sur le segment des appartements anciens (3 051 €/m²) et de 2,8 % sur celui des maisons (175 000 €).

« Bonnes affaires »

Dans le détail, l’étude révèle bien évidemment d’importantes disparités, avec des prix médians compris entre 132 000 € à Barneville-Carteret, station balnéaire de Côte des Isles, dans la Manche, et 607 500 € à Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées Atlantiques. Le département 64 est de loin le plus cher du secteur étudié, avec pas moins de trois villes dans le top dix du classement (voir plus bas).

Les notaires de Bretagne et de Normandie notent que, « sur [leurs] côtes, seule Deauville affiche toujours un prix médian supérieur à 400 000 €. Sur les autres stations balnéaires traditionnellement prisées, la correction des prix est sévère, souvent supérieure à -10 % ». C’est le cas à La Baule (350 000 €), Carnac (310 000 €), Trouville (265 000 €) ou Dinard (240 000 €), autant de villes où « les prix se négocient et laissent place à de véritables affaires ».

Hausse des prix du neuf

Rareté des programmes oblige, « les appartements neufs sont les seuls types de biens sur l’ensemble du littoral à enregistrer des hausses de prix ». Dans le neuf, il faut compter 6 035 €/m² à Deauville, 4 914 €/m² à La Baule, 4 769 €/m² à Larmor-Plage ou encore 3 750 €/m² à Saint-Malo. Les prix du neuf sont en hausse de 0,2 % en moyenne sur un an et de 4,9 % sur cinq ans, période au cours de laquelle appartements et maisons anciens affichent des baisses de 3,5 et 7,9 % respectivement.

La tendance générale des prix sur 10 ans reste nettement à la hausse, et ce sur tous les segments : +67,8 % pour les appartements anciens, +51,5 % pour les maisons anciennes et +60,6 % pour les appartements neufs.

Les dix stations balnéaires les plus chères de la côte

  • Saint-Jean-de-Luz : 607 500 € (+59,9 % sur 5 ans)
  • Saint-Martin-de-Ré : 537 000 € (N.A.)
  • Lege-Cap-Ferret : 465 000 € (-21,2 %)
  • Deauville : 407 600 € (-20,5 %)
  • Soorts-Hossegor : 406 500 € (-13,8 %)
  • Biarritz : 405 600 € (-13,8 %)
  • Anglet : 397 500 € (-9,2 %)
  • Le-Bois-Plage-en-Ré : 395 000 € (-9,2 %)
  • Sauzon : 385 000 € (-3,8 %)
  • Arcachaon : 378 000 € (+5 %)
Sacha Mauratille et Emmanuel Salbayre