BFM Immo
Prix immobilier

Le marché immobilier ne décolle toujours pas

Le marché immobilier peine à se redresser, selon Crédit Foncier

Le marché immobilier peine à se redresser, selon Crédit Foncier - .

Alors que les taux d’intérêt sont au plus bas, le marché immobilier peine à se redresser. C’est ce que révèle une étude publiée aujourd’hui par le Crédit foncier, qui ne se fait pas d’illusion pour 2015.

Le contexte particulièrement favorable en matière de taux ne suffit pas à relancer la machine. La réalité est là, le marché de la pierre ne parvient pas à décoller. C’est ce qu’affirme le Crédit Foncier, dans une étude publiée ce mercredi 4 février.

Selon le spécialiste du prêt immobilier, les transactions restent moins nombreuses dans l’ancien qu’au milieu des années 2000. Si le taux d’intérêt moyen sur 20 ans est tombé sous la barre des 2,4% en décembre dernier, les acheteurs se font quand même rares.

Ainsi, « les transactions affichent en 2014 une baisse de 2%, soit un nombre (705 000 transactions) très en-deçà (-14 %) des niveaux d’avant-crise (820 000) », notent les auteurs de l'étude.

Pas de miracle

« Le niveau de chômage accroît la pression sur les revenus des ménages », a expliqué ce matin sur France Info le directeur général du Crédit Foncier Bruno Deletré. Le dirigeant a également évoqué un autre phénomène, l’attentisme des investisseurs.

« Depuis 2-3 ans, les prix de l’immobilier ont tendance à baisser. Certains acheteurs se disent qu’il faut encore attendre afin de bénéficier de taux encore plus avantageux et de profiter de la baisse des prix », a précisé Bruno Deletré.

Pour 2015, Crédit Foncier table sur une légère reprise du marché immobilier mais à un niveau inférieur à celui d’avant la crise. En outre, 20 000 logements neufs devraient être construits cette année (+8 %), hausse essentiellement portée par la reprise du marché de l’accession.

« En parallèle, le volume attendu de transactions dans l’ancien est de l’ordre de 740 000 unités (+5 %). Quant aux évolutions de prix, elles devraient rester identiques à celles observées en 2014 », conclut le spécialiste.

Julien Mouret