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Prix immobilier

Le marché immobilier toulousain tourne au ralenti

Les toits de Toulouse

Les toits de Toulouse - Camille Harang / Wikipedia

Au centre de la Ville rose, l'immobilier ne baisse pas, et les transactions peinent parfois à se nouer.

« Au ralenti » selon les uns, « attentiste » pour certains, « hésitant » pour d’autres… Quelle que soit l’expression qu’ils utilisent pour décrire leur marché, les agents immobiliers du centre de Toulouse sont d’accord sur le diagnostic : ils ont connu des jours meilleurs.

« Les acquéreurs sont là, mais ils ne savent pas trop si le moment est propice à l’achat, résume Laurent Sennavoine, gérant de l’agence Laforêt Toulimmo, située boulevard de Strasbourg. Quant aux vendeurs, « ils sont nombreux à attendre d’y voir plus clair avant de mettre leur bien sur le marché. Logiquement, le marché est en train de se bloquer tout seul ».

2 500€/m² en moyenne

D’autant que le prix, qui pourrait servir de variable d’ajustement, ne bouge guère. La dernière note de conjoncture des Notaires de Haute-Garonne, dévoilée début octobre, fait état d’un mètre carré négocié à 2 582 euros en moyenne, en hausse de près de 5 % sur un an. En moyenne seulement : dans les quartiers les plus prisés du centre-ville, il n’est pas rare qu’il approche les 5 000 euros. « Certains biens le valent, mais pas tous… Or les vendeurs ont tendance à penser que leur bien vaut forcément autant que celui de leur voisin, nous explique un agent.

Eric Massat, co-gérant de Domicilium, chasseur d'appartements basé place Jeanne d’Arc, renchérit : « On ne vend pas un rez-de-chaussée au même prix qu’un quatrième étage avec balcon. Certains vendeurs ont encore tendance à le croire ». Mais dès lors que les biens sont surévalués, les candidats à l’achat négocient… ou passent leur chemin. Et cela peut valoir pour des coins très recherchés : Quai Saint-Pierre, un appartement de 64 mètres carrés avec parking est resté quatre mois en vente. Son propriétaire en demandait plus de 5 000 euros du mètre carré, il a finalement trouvé preneur pour 4 400…

L’agence Laforêt, qui s’est occupée de la transaction, a vendu au même prix, mais en moins d’un mois, un studio de 17 mètres carrés au sein de la résidence La Comtale. Le bien avait deux avantages : non seulement cette résidence des années 1970, en bordure du Canal du Midi et à proximité immédiate de la gare Matabiau, est toujours très prisée, mais le marché des petites surfaces est celui qui reste, de loin, le plus dynamique. « Les appartements familiaux et les petites maisons de ville, généralement recherchés par des ménages déjà propriétaires ayant eux-mêmes un bien à revendre, sont moins recherchés, reprend Eric Massat. Cela n’est finalement pas étonnant compte tenu de l’incertitude économique et fiscale ambiante…

François Alexandre