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Prix immobilier

Les Français perdent confiance en l'immobilier

La volonté d'acheter un bien est moins forte

La volonté d'acheter un bien est moins forte - Fotolia

L’indice de confiance des futurs acquéreurs dans l’immobilier, mesuré par TNS Sofres pour Logic-Immo.com, affiche une baisse. Il s’établit à -0,9 point en mai. Un attentisme qui pourrait se traduire par une « stagnation, voire un recul de la demande, dans les mois à venir », explique le groupe.

Les Français pressentent un grippage du marché immobilier. Montrant une forte baisse, de 12,3 points au mois de mai par rapport à janvier, l’indice Logic-Immo.com/TNS Sofres laisse à penser que c'est l’attentisme qui prédomine. Et donc que la baisse de la demande, d’ores et déjà observée dans certaines régions, pourrait se poursuivre. Ainsi, les personnes interrogées estiment à 36 % qu’il est actuellement opportun d’acheter un bien, alors qu’elles étaient 50 % à le penser en janvier. Une des explications à ce phénomène, « un tiers des futurs acquéreurs pensent (...) que les conditions d’emprunt sont plus difficiles », analyse Logic-Immo.com. En cause, la hausse des taux d'intérêt d'emprunt depuis le début de l'année.

Dans l’ensemble, un sentiment de morosité affecte la prise de décision. Le contexte économique dégradé influe sur les futurs acquéreurs, notamment pour ce qui est des perspectives d’évolution du niveau de vie dans les six mois à venir. 70 % pensent en effet que le niveau de vie général va se dégrader durant cette période.

Davantage de « baissiers »

L’anticipation des prix de l’immobilier n’est plus globalement à la hausse, comme pronostiqué en janvier par 52 % des prétendants à la propriété. Ainsi, en avril, ils n’étaient plus que 41 % à tabler sur une augmentation des prix. « 42 % pensent que les prix resteront stables (37 % en janvier) et 17 % prévoient une baisse (11 % en janvier) », précise le groupe. Un sentiment qui n’est toutefois guère représentatif de l’état d’esprit qui règne en Île-de-France, 55 % de l'opinion jugeant que les prix vont continuer leur progression. Il n’y a donc plus d’urgence pour de nombreux Français, pour acquérir un bien de peur de prix inabordables.

Enfin, la phase pré-présidentielle ne semble jouer que de façon résiduelle sur le désir d’acquérir, seuls 3 % des personnes interrogées affirment tenir compte du contexte électoral pour accélérer leur projet, conclut le groupe.

Léo Monégier