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Prix immobilier

Les investisseurs préfèrent l'immobilier de bureau

70 % des montants engagés en France l'étaient en Ile-de-France

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L’immobilier de bureau se porte bien, et devient même une valeur refuge pour les investisseurs après les pertes subies pendant la crise. Ainsi en 2010, les volumes investis en France ont augmenté de 41 %.

L’année 2010 a été celle de la reprise du marché français de l’immobilier d’entreprise. Toutefois, ce dernier est encore loin des niveaux atteints sur la période 2006-2007. Avec 11 milliards d’euros investis dans l’Hexagone, le marché de l’investissement est en hausse de 41 % par rapport à l’année précédente selon une étude du conseil en immobilier Cushman & Wakefield. Cette augmentation doit toutefois être relativisée car 2009 avait constitué la plus mauvaise performance de la décennie avec 7,8 milliards d’euros d’investis. Olivier Gérard, Président de Cushman & Wakefield France déclare ainsi : « Avérée par l’augmentation de 41 % des volumes investis dans l’Hexagone en 2010 par rapport à l’année précédente et le rebond de 19 % du nombre de mètres carrés de bureaux loués ou vendus aux utilisateurs en Ile-de-France sur la même période, la reprise du marché français de l’immobilier d’entreprise reste néanmoins fragile ».

L’Ile-de-France tire le marché

L’Ile-de-France a concentré 70 % des montants engagés en France en 2010. La part des bureaux y demeure majoritaire (79 % des volumes investis dans la région), avec une activité largement concentrée sur les actifs de qualité et sécurisés des marchés établis de l’ouest francilien. En province en revanche, l’activité est restée principalement soutenue par les actifs de commerces, qui ont représenté 73 % de l’ensemble des montants engagés hors d’Ile-de-France. Toutefois, l’étude précise que « le retour au vert de plusieurs indicateurs n’assure pas pour autant une nouvelle hausse significative de la demande placée en 2011 ».

En effet, pour Cushman & Wakefield, les mois écoulés ont accentué la pénurie de bureaux de qualité adaptés aux objectifs de rationalisation des utilisateurs. C’est pourquoi l’entreprise en conseil immobilier prévient : « Dans un contexte de croissance molle limitant les créations d’emplois, ce nivellement par le bas de la qualité du marché pourrait limiter la propension des entreprises à déménager, peser sur les volumes de la demande placée et, ainsi, retarder le démarrage d’un nouveau cycle immobilier ».

Nastasia Desanti