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Prix immobilier

Les notaires annoncent sans trop y croire une" timide embellie" de l'immobilier parisien

Une embellie timide, dans un univeau toujours faible d'activité

Une embellie timide, dans un univeau toujours faible d'activité - dr

Le redémarrage des transactions immobilières dans la capitale est à relativiser, et devra être confirmé. Sur le front des prix, la baisse est très limitée. Elle devrait le rester au moins jusqu'à la fin de l'année.

La dernière note de conjoncture des notaires d’Île-de-France, présentée jeudi matin, fait état d’un total de 7 050 ventes signées dans la capitale au deuxième trimestre, soit 4 % de plus qu’à la même période un an plus tôt. Sur le segment des appartements anciens, qui représentent près de 98 % du volume total des ventes parisiennes, la hausse est de 5 %.

La chambre évoque bien « une timide embellie » mais se refuse à toute conclusion hâtive. Non seulement parce que l’activité reste « encore faible » au regard des niveaux qui prévalaient avant la crise de 2007, mais aussi parce que « le logement partage avec le reste de l’économie plusieurs tendances parfois contradictoires ». De fait, sans un retour de la confiance, le rebond des ventes ne saurait se concrétiser. Or celui-ci reste pour l'instant « hypothétique », poursuit la note.

Des prix installés au-dessus de 8 000 €/m²

Cette prudence est encore renforcée par l’absence de tendance sur le front des prix : en moyenne, les logements vendus entre le 1er avril et le 31 juillet dernier l’ont été à 8 200 €/m², soit 1,9 % de moins qu’au deuxième trimestre 2012 et 3 % de moins à peine que le plus haut de 8 460 €, atteint au mois d’août de la même année.

Tout en insistant sur la nécessité de relativiser la fiabilité d’indices calculés sur un nombre très restreint de transactions, Elodie Frémont, notaire boulevard Raspail, analyse la résistance des prix par le fait que « les vendeurs ne sont toujours pas convaincus de la nécessité de baisser leur prix, [tandis que] les acquéreurs, eux, restent convaincus de l’intérêt de la pierre ».

Aucune accélération du mouvement n’est d’ailleurs attendue à court terme, les projections calculées sur la base des avant-contrats de vente laissant entrevoir un prix moyen de 8 160 €/m² à la fin de l’automne.

prix au m² médians au 2è trimestre 2013

  • 1er arrondissement : 9 930 €/m² (-7,7 % sur un an)
  • 2è arrondissement : 9 590 €/m² (+1,6 %)
  • 3è arrondissement : 10 080 €/m² (stable)
  • 4è arrondissement : 11 590 €/m² (+3,2 %)
  • 5è arrondissement : 10 380 €/m² (-5,5 %)
  • 6è arrondissement : 12 000 €/m² (-8,8 %)
  • 7è arrondissement : 11 770 €/m² (-4,6 %)
  • 8è arrondissement : 10 000 €/m² (-3,6 %)
  • 9è arrondissement : 8 600 €/m² (-2 %)
  • 10è arrondissement : 7 680 €/m² (-0,8 %)
  • 11è arrondissement : 8 210 €/m² (-1,5 %)
  • 12è arrondissement : 7 920 €/m² (+1,3 %)
  • 13è arrondissement : 7 750 €/m² (-1,3 %)
  • 14è arrondissement : 8 520 €/m² (-0,5 %)
  • 15è arrondissement : 8 680 €/m² (-1,6 %)
  • 16è arrondissement : 9 320 €/m² (-2,9 %)
  • 17è arrondissement : 8 360 €/m² (-2,6 %)
  • 18è arrondissement : 7 310 €/m² (-0,7 %)
  • 19è arrondissement : 6 670 €/m² (+2,9 %)
  • 20è arrondissement : 6 870 €/m² (-0,8 %)
Emmanuel Salbayre