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Prix immobilier

Les prix continuent de grimper dans le 6ème arrondissement

La rue d'Assas

La rue d'Assas - dr

Le 6ème arrondissement de Paris, l’un des plus chers de Paris, a lui aussi subi la crise. Après s’être arrêté net il y a deux ans, le marché est reparti, avec toujours ce décalage entre offre et demande, le stock de biens en vente s’étant raréfié. « Pour autant, il n’y a pas eu d’effondrement des prix. Et la tendance est bien entendu à la hausse des prix en ce moment », indique Hugues Tillié, responsable de l’agence Tillié & Associés.

« Le marché est en berne, et comporte encore pas mal d’incertitudes », explique Thomas Duprey, de l'agence Paris Orpi Luxembourg. Quartier non fréquenté par les primo-accédants, le 6ème arrondissement est en effet considéré comme le plus cher de Paris, avec toutefois de pris qui varient selon ses zones. « En 10 mois, certains biens sont passés de 10 000 euros du mètre à 12 000 euros du mètre carré », assure André Boulet, de l’agence Century 21 Quai des Grands Augustins.

Le Luxembourg donne le ton

La proximité du jardin du Luxembourg, le cœur du quartier, valorise les biens : les quartiers Saint-Sulpice, rue Guynemer, Marché de la monnaie, sont considérés comme les plus chers de l’arrondissement. Les prix peuvent aller entre 15 000 et 25 000 euros du mètre carré. Malgré tout, les transactions à plus de 20 000 euros du mètre carré ne sont pas les plus fréquentes. A l’inverse, vers le boulevard Raspail, le haut de la rue de rennes, ou de la rue d’Assas, on peut encore trouver des biens entre 11 000 et 13 000 euros. Les délais de transaction sont dans l’ensemble d’une semaine, variant « de 48 heures pour un immeuble valorisé à son prix, à un mois si des travaux sont à prévoir, ou de moindre qualité », précise Thomas Duprey.

Un immobilier commercial à risque

On retrouve dans cet arrondissement les grandes enseignes, qui profitent de la qualité du lieu, mais aussi bon nombre de commerçants, soucieux du prestige que l’endroit peut conférer à leur fonds. Souvent « rêveurs », il arrive qu’ils déchantent face au montant des baux, et « mettent la clé sous la porte plus rapidement que prévu », avertit M. Boulet. C’est pourquoi, selon lui, l’immobilier commercial ne peut se concevoir sans « l’aspect conseil », service essentiel dans ces quartiers, où la concurrence est rude et le prix au mètre carré élevé.

Le retour d'acquéreurs provinciaux

La grande part d’acquéreurs étrangers représente la moitié des transactions effectuées par M. Tillié, et redescend à un tiers du marché, selon M. Duprey. Si leur proportion varie en fonction des biens et des emplacements de ceux-ci, les deux professionnels s’accordent à dire que les acquéreurs nationaux restent présents. Pour le responsable de l’agence Tillié, « les acheteurs provinciaux ne sont pas en reste, profitant d’un pouvoir d’achat plus fort en province, et n’hésitent pas à acheter un pied-à-terre dans le 6ème ».

Léo Monégier