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Prix immobilier

Les prix de l'immobilier parisien ont gagné 2 % en avril

La hausse des prix menace l'immobilier parisien

La hausse des prix menace l'immobilier parisien - dr

L’immobilier parisien a tourné le dos aux baisses de prix. Selon MeilleursAgents.com, la pénurie de logements disponibles dans la capitale place les vendeurs en position de force, et pourrait alimenter une nouvelle bulle spéculative.

Ceux qui pensaient se loger à Paris sans trop dépenser en sont pour leurs frais. La dernière édition du baromètre du courtier en agences MeilleursAgents.com fait état d’une hausse de 2,1 % des prix de l’immobilier parisiens au seul mois d’avril. Sur un an, la progression atteint 12 %. « Le marché touche des plus hauts historiques et efface les baisses enregistrées depuis deux anscommente Sébastien de Lafond, président et fondateur de la société. A l’origine de cette progression, le manque relatif de biens, qui « favorise les vendeurs » et les incite à « pousser les prix », explique le dirigeant. En face, on trouve deux types d’acheteurs : des ménages solvables qui veulent se loger et profitent de la faiblesse des taux d’intérêts, et des investisseurs que « l’environnement macroéconomique incertain encourage […] à se tourner vers la pierre valeur refuge ».

La hausse de prix est plus marquée pour les grands appartements (3 pièces et plus), dont les prix progressent de 3,3 % sur un mois. « Ce début de deuxième trimestre voit revenir les familles à la recherche de grandes surfaces pour la rentrée des classes de septembre ». Sur le segment des petites surfaces, MeilleursAgents observe une hausse de 1,1 %, pour une progression de 14 % en moyenne sur les douze derniers mois.

Bulle ou pas bulle ?

« L’augmentation rapide des prix, si elle se poursuivait dans les prochains mois, pourrait aboutir à la création d’une bulle spéculative », alerte Sébastien de Lafond. Moins alarmistes, les Notaires de Paris – Île-de-France, estimaient fin avril qu’il serait aujourd’hui hasardeux de parler d’un mouvement durable et profond de retour à la hausse des prix. En cause, le niveau des prix, « d’ores et déjà très élevé par rapport au pouvoir d’achat des ménages », la probable remontée, « même légère », des taux d’emprunt, et la perspective de « la réduction ou la suppression de certains [des] avantages fiscaux » qui soutiennent la solvabilité des acquéreurs depuis plusieurs mois. Dans un entretien à LaVieImmo.com, Thierry Delasalle, notaire dans le premier arrondissement de Paris, estimait dernièrement que les prix pourraient progresser de 5 % cette année dans la capitale.

Emmanuel Salbayre