Les professionnels de l'immobilier entre particuliers optimistes

« C’est le huitième mois consécutif de hausse du prix des appartements et le septième consécutif de hausse du prix des maisons ». Le groupe De Particulier à Particulier (PAP), leader du marché, tient les comptes. Au mois de mai, il a observé une hausse de 1,03 % du prix des appartements, et une progression de 1,95 % de celui des maisons. « Le prix des appartements s’est ainsi valorisé de 6,34 % depuis le 1er octobre 2009, tandis que celui des maisons s’est amélioré de 7,48 % depuis le 1er novembre », commente PAP. Au mois de mai, le groupe a enregistré un total de 12 517 transactions dans les huit premières agglomérations françaises, soit 2,4 % de plus qu’en avril et 5,2 % de plus qu’en mai de l’année dernière.

Constat similaire chez le concurrent Entreparticuliers.com, dont le baromètre fait état d’une hausse de 0,8 % du prix des appartements sur un mois en mai, pour une progression de 1,7 % du prix des appartements. Pour Stéphane Romanyszyn, président de la société, cette nouvelle hausse montre que «les vendeurs ont toujours clairement la main, et qu’ils reviennent en nombre sur le marché ».

Les prix gagneraient 5 % cette année

Autre preuve de ce nouveau rapport de force entre acheteurs et vendeurs, le taux de négociation, qui mesure l’écart entre le prix de mise en vente et le prix réel de la transaction, a baissé assez nettement sur un mois. Chez PAP, les acheteurs sont parvenus, en moyenne, à faire baisser les prix de 5,72 % pour un appartement (-0,45 point par rapport à avril), et de 7,61 % pour une maison (-0,32 point). En moyenne, Entreparticuliers a observé un taux de négociation de 6,8 %, inférieur à « son niveau d’avant crise », commente Stéphane Romanyszyn. Baisse, enfin, du délai de transaction. Selon PAP, 9 semaines sont désormais nécessaires au vendeur d’un appartement pour le vendre, soit deux semaines de moins qu’en avril. Pour une maison, le délai est passé en un mois de 15 à 12 semaines.

Reste à savoir si la situation est viable. Chez PAP, on insiste une nouvelle fois sur la baisse de l’OAT à 10 ans, référence du calcul du taux des prêts immobiliers - qui participe, en contribuant à la solvabilisation de nouveaux ménages, au soutien des prix immobiliers. L’OAT est passée en moyenne de 3,39 % en avril à 3,09 % en mai, soit « le plus bas niveau jamais atteint, le précédent plancher historique datant de septembre 2005 », indique le groupe. Plutôt prudent jusqu’à maintenant, Entreparticuliers.com revoit quant à lui ses prévisions annuelles à la hausse. « Mon analyse du marché me conduit aujourd’hui à réviser à mi-exercice mon pronostic, indique Stéphane Romanyszyn. En 2010, le prix des biens immobiliers augmentera d’au moins 5 %, dans un volume de transactions en progression d’au moins 25 % », indique-t-il. Il tablait jusqu’à présent sur deux hausses de 3 et 15 %.