BFM Immo
Prix immobilier

Les scénarios noirs de l'immobilier francilien...

L'immobilier à Paris "sature"

L'immobilier à Paris "sature" - dr

D’après le dernier baromètre de MeilleursAgents, deux scénarios sur l’évolution des prix de l’immobilier peuvent voir le jour en septembre. Mais dans les deux cas, « un retournement du marché » est d'ores et déjà en train de s'opérer en Ile-de-France, selon le groupe.

La baisse des prix immobiliers est une idée qui s’affirme de manière croissante dans les esprits, mêmes les plus réfractaires. En Ile-de-France, les prix n’augmentent quasiment plus : + 0,2 % à Paris, + 0,6 % en Seine-Saint-Denis, +0,1 % dans le Val-de-Marne et même une baisse des prix de 0,7 % dans les Hauts-de-Seine, constate le baromètre MeilleursAgents. Les prix parisiens connaissent eux aussi un ralentissement : ils n’ont augmenté que de 0,2 % au mois de juin 2011 après avoir progressé de 39 % en 2 ans, de 20 % sur les douze derniers mois et de 7,6 % depuis janvier.

Le retournement parisien « n'apparaît pas encore »

A cela, s’ajoute un délai de vente qui a « plus que doublé » depuis le début de l’année, il s’établit aujourd’hui à 45 jours dans la capitale, contre vingt en janvier. Ce qui confirme le changement de tendance du marché, pour le groupe : « le scénario de retournement du marché parisien et, par extension du marché francilien, n’apparaît pas encore dans les statistiques officielles, et pourtant il se confirme mois après mois, constate Sébastien de Lafond, président de MeilleursAgents. Les prix ne progressent plus et sont même orientés à la baisse dans certaines zones. A Paris, le volume des transactions est en baisse de plus de 10 % par rapport au printemps 2010 ».

Un premier scénario national favorable aux acheteurs patients

L’état du marché de l’immobilier francilien, à la rentrée, dépend de nombreux facteurs. Que ces derniers soient inhérents à la situation du marché national ou de dimensions macro-économiques, ils témoignent d’un changement de climat. Le premier scénario envisagé prévoit un atterrissage des prix sur trois à quatre trimestres à partir de la rentrée. Une baisse des volumes de transaction et une légère baisse graduelle des prix à des niveaux différents, selon les zones et les types de biens, pourront être les pivots du retournement du marché. Celui-ci semble figé puisque « l’écart des attentes est tel entre les vendeurs (convaincus que tout se vend vite et cher et que tout continue d’augmenter) et les acheteurs (attentistes et exigeants) que de nombreuses ventes sont bloquées », estime Sébastien de Lafond.

Un deuxième scénario international plus obscur

Le deuxième scénario envisagé est beaucoup plus sombre, car il est assujetti au climat international. Et c'est d'ailleurs celui que les places financières du monde craignent, d'où leur défiance vis-à-vis de la crise de la zone euro et envers la dette américaine, qui pourraient laisser entrevoir une crise. Le climat général pourrait alors « se détériorer fortement en provoquant une crise d’une ampleur probablement beaucoup plus grave que celle de 2008-2009. Le marché immobilier souffrirait alors d’une baisse généralisée des prix et d’une chute soudaine des volumes de transactions (- 40 % comme en 2008-2009) », professe le baromètre. Dans tous les cas, le marché de l’immobilier semble s’essouffler, et ce quelles qu'en soient les causes.

Retrouvez les prix immobiliers ville par ville

Maxime Laurent