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Prix immobilier

L’immobilier nantais demeure attractif

Les prix n'ont pas baissé dans les beaux quartiers nantais

Les prix n'ont pas baissé dans les beaux quartiers nantais - dr

Avec des demandes en hausse et une stabilisation des prix, Nantes serait-elle l’enfant gâtée de l’immobilier ? La grande ville de l’ouest semble s’être jouée des effets de la crise, tandis que la population de l’agglomération ne cesse de croître.

Le printemps s’annonce sans accroc sur les rives de la Loire pour les professionnels de l’immobilier. « Le marché nantais demeure attractif » témoigne Marc Le Hein, directeur régional des expertises et des études immobilières au Crédit Foncier. Si Nantes et les villes de la première périphérie ont connu une baisse d’environ 5 % lors de l’année passée, 2010 s’annonce sous de meilleurs auspices. « Le marché est porté par les investisseurs, qui représentent les deux tiers des ventes. Et ces investisseurs trouvent très rapidement des locataires » poursuit Marc Le Hein.

Des prix élevés

Les prix pratiqués dans l’ancienne capitale des Ducs de Bretagne ne sont pourtant pas véritablement bon marché. « Les prix moyens de l’agglomération avoisinent les 2 300- 2 400 euros du mètre carré, avec des pointes autour de 3 000 euros par mètre carré dans les quartiers les plus demandés » explique Charles Coyac, directeur de l’agence Beaulieu Immobilier et vice-président de la Fnaim locale. Dans le neuf, les prix oscillent autour de 3 200 euros par mètre carré à Nantes même et aux environs ses 2 800-2 900 euros du mètre carré en première périphérie, « avec des sommets atteignant les 3 500 euros du mètre carré pour des biens d’exception » précise Marc Le Hein.

De nouveaux quartiers sortent du lot

Si les quartiers traditionnellement chers au cœur des nantais demeurent très recherchés, comme le périmètre situé entre la Loire et les boulevards du centre ou le quartier Longchamp, de nouveaux secteurs plus éloignés du centre deviennent attractif depuis peu. « C’est notamment le cas de commune comme La Chapelle-sur-Erdre, Vertou ou Orvault » fait savoir Marc Le Hein. Le rassemblement de l’ensemble des communes de l’agglomération nantaise a également contribué à homogénéiser les prix au-delà du Nantes historique. « Le contraste historique entre Nantes et Rezé, pour ne citer qu’un exemple, a fortement décru » note Charles Coyac. « Et un quartier autrefois franchement déprécié, comme Beaulieu, souffre désormais d’une image moins négative. Par rapport au centre ville, le rapport des prix était d’un à six dans les années 90 contre un à deux ou trois aujourd’hui ».

Un véritable effet métropole

Les professionnels s’accordent pour dire que les consensus trouvés par les élus de l’agglomération nantaise ont permis de ne pas avoir un seul centre ville privilégié au milieu de quartiers moins favorisés. « Le regroupement des 23 communes a permis d’assister à un véritable « effet métropole » » analyse Charles Coyac. Et de poursuivre en indiquant que « le centre de gravité s’est déplacé. Il y a aujourd’hui moins de différence dans l’agglomération, les choses sont plus lissées ». Autre facteur : les discussions menées entre les acteurs économiques et politiques ont contribué « à limiter l’étalement urbain et à reconstruire la ville sur elle-même dans une démarche cohérente » conclut Marc Le Hein.

Marc Fleury