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Locataires, gare aux fortes hausses de loyer !

La Hausse des prix à la consommation tire les loyers

La Hausse des prix à la consommation tire les loyers - Fotolia

L'IRL a progressé de 2,24 % au premier trimestre 2012. Cette nouvelle hausse, la plus forte depuis quatre ans, autorise, sous conditions, les propriétaires bailleurs à relever le montant du loyer que leur verse leur locataire.

Les locataires en place risquent de payer plus cher. L’Insee a mis à jour vendredi matin son indice de référence des loyers (IRL), qui encadre les variations de loyer dans le secteur privé.

L’indicateur s’est établi à 122,37 au premier trimestre 2012, en croissance de 2,24 % par rapport aux 119,69 du des trois premiers mois de l’année dernière. Cette hausse, la huitième consécutive, est aussi la plus forte depuis le premier trimestre 2008, date de l’indexation de l’IRL sur l’inflation. Or, les chiffres publiés hier par l’Insee ont montré que les prix à la consommation hors tabac et loyers, bien qu’en légère baisse sur un mois, avaient progressé de 2,2 % sur un an en mars dans le sillage, notamment, des « fortes augmentations de prix des produits pétroliers et alimentaires ».

Une hausse encadrée

Il faut savoir que l’IRL n’impose rien. Il se contente de fixer la hausse maximale de loyer qu’un propriétaire bailleur est en droit de demander à son locataire, dès lors que celui-ci occupe son logement depuis plus d'un an, et que le bail signé par les deux parties comporte une clause d’indexation. La publication de ce matin concerne les baux prévoyant une révision du loyer entre le 16 mars et le 15 juin. La réévaluation, si le propriétaire décide de l'appliquer, se fait sur la base de l’opération suivante :

Loyer en cours x (IRL du trimestre / IRL du même trimestre un an plus tôt)

Dans le cas d’un loyer initial de 1 000 euros, la valeur maximale du nouveau loyer ne pourra donc pas dépasser 1 000 x (122,37 / 119,69) = 1022,40 euros. Soit environ 270 euros en plus par an.

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Certains propriétaires acceptent de ne pas répercuter les variations de l’IRL, préférant faire un geste en direction d’un locataire bon payeur plutôt que courir le risque de le voir déménager. C’est souvent le cas dans les villes où le marché locatif est en crise, celles où l’on a beaucoup construit et où le nombre de locataire n’est pas suffisamment élevé, par exemple.

Ces chiffres promettent de relancer le débat sur la nécessité d’un encadrement des loyers dans les zones tendues, défendue de longue date par François Hollande et plus récemment embrassée par Nicolas Sarkozy.

Emmanuel Salbayre