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Location : La GUL serait-elle trop universelle ?

Bernard Worms recommande un "double ciblage" de la GUL

Bernard Worms recommande un "double ciblage" de la GUL - dr

L'économiste Bernard Worms pointe le coût d'une garantie des loyers dans les zones non tendues.

La garantie universelle des loyers (GUL) gagnerait-elle à être moins… universelle ? Dans un entretien accordé à Xerfi Canal, la chaîne de l’institut d’études économiques Xerfi, l’économiste Bernard Worms, président de l’agence nationale pour l’information sur le logement (Anil), se déclare favorable à « un double ciblage » du dispositif.

Validé par l’Assemblée nationale dans le cadre de l’examen en première lecture du projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur), celui-ci vise à « couvrir les bailleurs […] contre les risques d’impayés de loyer », tout en « favoris[ant] l’accès au logement ». Sa date d'entrée en vigueur est prévue pour le 1er janvier 2016 au plus tard. Si le mode fonctionnement n’est pas arrêté de manière définitive, on sait que son financement devrait être assuré par les propriétaires et les locataires, via une cotation de 1 à 2 % du montant du loyer.

« Universelle », la garantie s’appliquerait à l’ensemble des loyers, sur l’ensemble du territoire. Or, estime Bernard Worms, « offrir une garantie des risques locatifs dans les endroits où elle n’est pas nécessaire, cela aura quand même un coût, parce qu’il y aura quand même des contentieux ».

« Je ne vois pas de lien entre la base de perception de la taxe […] et le bénéfice de cette garantie, explique-t-il. Donc je crois qu’il faut vraiment la cibler à la fois socialement, […] pour les jeunes [et] les catégories précaires, et la cibler géographiquement, c’est-à-dire aux zones tendues ».

Emmanuel Salbayre