BFM Immo
Prix immobilier

Logement : La Fnaim attend plus des politiques

La fédération renvoie dos à dos PS et UMP

La fédération renvoie dos à dos PS et UMP - dr

La Fédération nationale de l’immobilier juge inadaptées les propositions faites jusqu’à maintenant par les candidats à l’élection présidentielle. Elle s’en explique, et propose sa propre piste de réflexion : le développement d’« une offre locative privée réservée aux ménages modestes et précaires face à l’emploi ».

Dans un communiqué diffusé vendredi, la fédération estime qu’« aucune des propositions formulées par les candidats n’est pour l’instant de nature à remédier à la crise du logement en France ». Renvoyant dos à dos PS et UMP, elle démonte deux des principales mesures dévoilées jusqu’à maintenant, toutes deux qualifiées de « contre-intuitives ».

Le blocage des loyers. « A l’inverse de celle des prix des logements, l’évolution des loyers est restée en constante corrélation avec le revenu de sménages au cours de la dernière décennie », explique la Fnaim. Le blocage des loyers est également qualifié de « mesure contre-productive », qui « conduira à une désaffection de l’investissement locatif privé et, par voie de conséquence, à une raréfaction de l’offre » de logements.

L’augmentation du droit à construire. La mesure phare de Nicolas Sarkozy « entraînera plus une valorisation du foncier qu’une baisse des prix des logements », estime la fédération. Et si la hausse envisagée « milite en faveur d’un soutien à l’effort de construction, cela va dans le bon sens, mais ce n’est pas suffisant ».

Pour un véritable statut du bailleur privé

Pour résoudre la crise du logement, la Fnaim prône, comme déjà en 2007, « la défense d’un véritable statut du bailleur privé et la mobilisation du par [immobilier] ancien pour développer une offre locative nouvelle à loyers maîtrisés, tout en garantissant au bailleur une légitime compensation aux efforts consentis ».

« Dans la trajectoire de réduction du déficit budgétaire actuel, le soutien au secteur locatif privé et la dépense fiscale induite, ne peuvent plus se concevoir sans une contrepartie sociale, poursuit la fédération. Il ne s’agit pas d’inventer un énième dispositif d’incitation à l’investissement locatif, mais de promouvoir un « engagement social et citoyen ». Il convient seulement d’alléger la pression fiscale qui pèse sur le bailleur pour l’encourager à pratiquer des niveaux de loyers HLM pour garantir l’accès au logement sans délais à des familles modestes ».

François Alexandre