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Prix immobilier

Paris : c'est dans les quartiers populaires que les prix ont le plus augmenté

L'écart se réduit entre les arrondissements les plus chers et les moins chers

L'écart se réduit entre les arrondissements les plus chers et les moins chers - dr

Les notaires parisiens font le point sur ces secteurs de la capitale qui ont le plus augmenté sur une quinzaine d'années. Bonne nouvelle pour les propriétaires des quartiers les moins chers.

La hausse est spectaculaire : les prix dans la capitale sont passés de 2.000 euros par mètre carré en 1996 à 8.000 euros en 2011. Une moyenne qui cache quelques disparités selon les quartiers, et ce ne sont pas ceux réputés les plus aisés qui ont le plus bénéficié de la hausse, selon une étude des notaires d'Ile-de-France. Sur cette période, le quartier le moins cher de Paris, le 19e arrondissement, a ainsi vu son prix quadrupler en quinze ans, tandis que le plus cher le 6e, n'a lui "que" triplé.

Petite compensation pour les propriétaires de ces quartiers qui ont le moins grimpé : d'après le calcul des notaires, "le triplement du quartier le plus cher, parti déjà de très haut, permet un gain de près de 10.000 € le mètre carré, alors que le quadruplement du quartier le moins cher ne permet "qu’un gain" de 4.500 euros le mètre carré".

L'écart a tendance à se réduire

En toute logique, l'écart des coûts pour devenir propriétaire dans les quartiers les plus chers et ceux qui le sont moins a eu aussi tendance à se réduire. En 1996, il fallait ainsi débourser 2,6 fois plus d'argent pour acheter dans le quartier le plus onéreux que dans le quartier le moins cher. Et si l’écart a atteint son maximum en 2001, de l'ordre de 3,5 fois, celui-ci s’est réduit durant la décennie qui a suivi, entre 2,2 et 2,5 depuis, soulignent les notaires.

Quel enseignement en tirer ? L'adage selon lequel les arbres ne montent pas jusqu'au ciel semble se vérifier : "au final, il semble que dans les quartiers les plus chers, les prix ont atteint une sorte de plafond et qu’ils ne peuvent pas s’y maintenir. A l’inverse, dans les quartiers les moins chers, la pression des acheteurs cherchant à rejoindre la capitale empêche une diminution des prix", concluent les notaires. Mais de là à systématiser pour l'avenir, il n'y a qu'un pas. Que les notaires ne franchiront pas.

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Léo Monégier